Wilfried Devillers (envoyé spécial à Tel-Aviv), édité par Gauthier Delomez / Crédits photo : Dima Vazinovich / Middle East Images / Middle East Images via AFP 19h58, le 25 octobre 2023
Ordre de tuer, faire des otages, promesses de récompenses... Dans une vidéo, six combattants du Hamas arrêtés lors de l’attaque du 7 octobre racontent les ordres donnés par le mouvement terroriste et les exactions commises lors de leur assaut aux autorités israéliennes. L'un d'entre eux évoque le gain d'"un appartement et de 10.000 dollars" pour chaque otage ramené.Sur les vidéos, six hommes, calmes, détaillent presque sereinement les atrocités qu’ils ont commises en Israël. "J’ai tué une vieille dame, je l’ai eu par surprise", raconte l’un d’entre eux face caméra, son t-shirt blanc tâché de sang séché. "On passait de maisons en maisons en jetant des grenades, pour tuer tout le monde, femmes et enfants compris", poursuit-il. Cet extrait provient d'un montage vidéo des interrogatoires de plusieurs terroristes du Hamas arrêtés par l'armée israélienne lors de l'attaque du 7 octobre dernier.
Tous ces membres de l'organisation islamiste racontent le même mode opératoire : tirer dans les fenêtres, puis sur les habitants réfugiés à l’intérieur des maisons, avant d’y mettre le feu. On comprend rapidement que les directives du Hamas étaient claires : cibler les civils, tuer les hommes et faire de nombreux otages.
Une récompense à la clé pour chaque otage ramené
D’une voix juvénile, l’un des Gazaouis évoque aussi les récompenses promises par le mouvement terroriste. "À Gaza, n'importe quel combattant qui ramenait un otage avait une récompense", explique-t-il, avant qu'un agent israélien lui demande des précisions sur ladite récompense : "Un appartement et 10.000 dollars". "Pour chaque otage, vous avez un appartement ?", embraye l'enquêteur. "Oui. C'est comme ça que ça marche dans la brigade al-Qassam", lui répond le terroriste.
Ensuite, un agent des renseignements israéliens demande à l’un d’eux s’ils considèrent leurs exactions similaires à celle de Daesh. "Oui", répond-il sans hésitation.
