Temps de lecture: 2 min — Repéré sur The Guardian
Lorsque vous vous rendrez à votre prochain rendez-vous médical, n'hésitez pas à écouter une chanson d'Adele sur le chemin. Des chercheurs affirment en effet que nos chansons préférées peuvent non seulement opérer comme de puissants analgésiques, mais aussi que la musique émouvante peut être particulièrement efficace.
C'est ce que relate The Guardian, qui reprend les résultats d'une étude menée par des chercheurs canadiens et publiée dans la revue Frontiers in Pain Research.
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Les scientifiques le savent depuis longtemps: la musique aide à soulager la douleur. Aujourd'hui, les chercheurs affirment que les réponses émotionnelles générées par la musique ont également leur importance.
«Nous pouvons estimer que la musique préférée [d'une personne] réduit la douleur d'environ un point sur une échelle qui en comporte dix, ce qui est au moins aussi fort qu'un analgésique en vente libre comme l'ibuprofène [...]. La musique émouvante pourrait avoir un effet encore plus important», déclare Darius Valevicius, premier auteur de l'étude menée à l'Université McGill de Montréal.
Pas un effet placebo
Valevicius et ses collègues racontent qu'ils ont demandé à soixante-trois participants en bonne santé de se rendre dans un laboratoire, où les chercheurs ont utilisé une sonde pour chauffer une zone de leur bras gauche –une sensation qui s'apparente à celle d'une tasse de café chaud appliquée sur la peau.
Pendant le processus, les participants ont écouté soit deux de leurs morceaux préférés, soit de la musique relaxante sélectionnée pour eux, soit de la musique brouillée, soit le silence.
À la fin de l'expérience auditive, les participants ont été invités à évaluer le caractère agréable de la musique et le nombre de frissons qu'ils avaient ressentis (phénomène lié à des émotions soudaines ou à une attention accrue).
«Nous avons constaté une très forte corrélation entre le caractère agréable de la musique et le caractère désagréable de la douleur, mais aucune corrélation entre le caractère agréable de la musique et l'intensité de la douleur, ce qui serait un résultat improbable s'il s'agissait uniquement d'effet placebo», explique Valevicius. En outre, l'écoute de morceaux émouvants ou tristes était associée à une intensité de la douleur plus faible.
Cependant, les effets directs de ce genre de musique sur la douleur sont encore loin d'être clairs et Valevicius lui-même l'admet: des travaux supplémentaires seront nécessaires.