En voyage à Abou Dhabi, le ministre de l’Intérieur a persisté dans ses attaques à l’encontre de l’ancien international français.
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a défendu mercredi soir à Abou Dhabi ses propos polémiques sur Karim Benzema en estimant que «ça cache quelque chose» quand un footballeur poste une opinion politique «de façon sélective. On peut se demander ce que fait un footballeur à tweeter une opinion politique et que, quand il le fait, il le fait de façon sélective. Je pense personnellement que ça cache quelque chose et ne pas le voir c'est être naïf», a déclaré M. Darmanin, qui était interrogé lors d'une rencontre avec des membres de la communauté française, à la résidence de l'ambassadeur de France à Abou Dhabi.
«On peut se demander pourquoi le ministre de l'Intérieur réagit au tweet d'un footballeur, mais quand il touche 20 millions de personnes, je pense que c'est mon rôle de dénoncer cela», a ajouté le ministre, qui se trouvait aux Emirats Arabes Unis pour une réunion des ministres de l'Intérieur de l'International Security Alliance (ISA).
Le 16 octobre sur Cnews, M. Darmanin avait accusé Karim Benzema d'avoir un «lien notoire» avec les Frères musulmans, une organisation islamiste radicale née en Egypte. Le ministre reprochait à l'ex-star du Real Madrid, qui joue désormais en Arabie Saoudite, d'avoir posté un message sur X (ex-Twitter) adressant «toutes (ses) prières pour les habitants de Gaza victimes une fois de plus de ces bombardements injustes qui n'épargnent ni femmes, ni enfants», sans exprimer de compassion envers les victimes israéliennes du Hamas. Les propos de Gérald Darmanin avaient déclenché un tollé, la gauche l'accusant notamment d'instrumentaliser le mal-aimé du football français. L'avocat du footballeur avait annoncé son intention de déposer plainte.
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