Guerre Hamas - Israël : Benjamin Netanyahu affirme qu'il devra aussi "rendre des comptes" Après deux jours passés au Moyen-Orient, Emmanuel Macron est reparti mercredi direction Paris. Parallèlement, le Premier ministre israélien a concédé qu'il devra "rendre des comptes" sur les "défaillances" sécuritaires. Les dernières infos.

L'essentiel

  • Mercredi soir, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré qu'il devra également "rendre des comptes" sur les "défaillances" sécuritaires qui ont conduit au tragique bilan humain que l'on connaît de l'attaque surprise du Hamas en Israël le 7 octobre dernier. "Nous examinerons en détail jusqu'au bout ce qui s'est passé, les défaillances seront examinées et tout le monde devra rendre des comptes, moi aussi", a-t-il ainsi annoncé lors d'une allocution, précisant toutefois que "tout ça se déroulera près la guerre".
  • Le Hamas retient 222 personnes en otages et parmi eux neuf sont des Français. Emmanuel Macron a confirmé le statut d'otages des neuf personnes qui étaient jusqu'à présent portées disparues. Il a répété que la libération de tous les otages, sans distinction de nationalité, est une priorité depuis Le Caire, en Egypte, ce mercredi 25 octobre. Le Qatar qui mène des négociations avec le Hamas sur la libération des otages assure que les discussions progressent et espère une avancée pour "bientôt". Le pays exhorterait le mouvement islamiste à libérer les otages, notamment les femmes et les enfants, sans attendre de concessions israéliennes, selon Reuters.
  • 31 Français ont été tués dans les frappes depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas selon le dernier bilan communiqué par Emmanuel Macron. En plus de ces victimes, 54 ressortissants français sont coincés dans la bande de Gaza.
  • Emmanuel Macron, qui s'est entretenu avec Israël, l'Autorité palestinienne, la Jordanie et l'Egypte en deux jours, a confirmé son soutien à Israël dans la lutte contre le Hamas mais a aussi appelé à une lutte conforme au droit humanitaire qui "ne [prend] pas pour cibles les civils" et à "protéger les civils partout et en tout lieu" en garantissant l'arrivée d'aide humanitaire en quantité suffisante. Pour mettre fin au conflit, il a suggéré une coopération internationale pour lutter conter le terrorisme et a invité à la relance du processus de paix entre Israël et le peuple palestinien avec la solution à deux Etats. "Ce n'est qu'à ces conditions que nous aurons la paix dans la région : la capacité des Etats de la région à accepter l'existence d'Israël et la reconnaissance du droit des Palestiniens à avoir un Etat en sécurité"
  • Le sort des otages retenu par le Hamas pourrait être une raison à l'absence d'offensive terrestre de la part de l'armée israélienne dans le bande de Gaza. Alors que son porte-parole se dit prêt depuis plusieurs jours, seules des incursions ont eu lieu. Si l'offensive terrestre n'est pas encore survenue, les frappes d'Israël et du Hamas se poursuivent. Tsahal affirme avoir touché "des centaines de cibles militaires et gouvernementales du Hamas dans la bande de Gaza" ces dernières 24 heures. Si Israël communique sur les frappes, le gouvernement du Hamas communique, lui, sur le nombre de victimes de ces bombardements.
  • La guerre entre Israël et le Hamas aurait fait 5 791 morts, dont 2 360 enfants, et 16 297 blessés du côté palestinien, selon les chiffres du gouvernement du Hamas, à prendre avec précaution. En Israël, le bilan est toujours évalué à 1 400 morts. Alors que des pays arabes comme le Qatar ou la Turquie dénoncent une politique de "deux poids, deux mesures" entre les victimes israéliennes et palestiniennes, la France a assuré ne pas pratique de "double standard" et que "toutes les vies se valent".
  • La guerre entre Israël et le Hamas aurait fait 5 791 morts, dont 2 360 enfants, et 16 297 blessés du côté palestinien, selon les chiffres du gouvernement du Hamas, à prendre avec précaution. En Israël, le bilan est toujours évalué à 1 400 morts.
  • "Il est important de reconnaître que les attaques terroristes horribles et sans précédent du Hamas ne se sont pas produites en dehors de tout contexte". Avec cette phrase le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, s'est attiré les foudres d'Israël qui l'accuse de justifier l'attaque du Hamas. En réponse, l'Etat hébreu a refusé d'accorder des visas aux fonctionnaires de l'ONU et demande la démission du secrétaire général.
  • L'ONU a une nouvelle fois exigé un "cessez-le-feu humanitaire immédiat" et a condamné des "violations claires du droit humanitaire" dans l'enclave de Gaza, le 24 octobre, devant le Conseil de sécurité. Inflexible, la Maison Blanche a maintenu sa position, affirmant une nouvelle fois qu'un "cessez-le-feu à ce stade ne bénéficierait qu'au Hamas".
  • Un quatrième convoi humanitaire a pu entrer dans la bande de Gaza le 24 octobre, en toute fin de soirée. Mais malgré ces réapprovisionnements d'eau, de nourritures et de médicaments, l'aide reste insuffisante selon l'ONU qui estime que l'arrivée de 100 camions d'aides par jour est nécessaire pour subvenir au besoin de tous les Gazaouis. L'ONU réclame également que l'enclave palestinienne puisse être réapprovisionnée en carburant alors que la poursuite de l'aide humanitaire et des services médicaux est menacée par le manque de carburant : "Sans carburant, l'aide ne peut être acheminée, les hôpitaux n'ont pas d'électricité et l'eau potable ne peut être purifiée ou même pompée"
  • L'offensive terrestre annoncée depuis plusieurs jours par l'armée israélienne n'a toujours pas eu lieu dans la bande de Gaza. Est-ce la présence des otages retenus par le Hamas qui dissuade le gouvernement israélien d'agir ? Si l'offensive terrestre n'est pas encore survenue, les frappes d'Israël et du Hamas se poursuivent. Tsahal affirme avoir touché "des centaines de cibles militaires et gouvernementales du Hamas dans la bande de Gaza" ces dernières 24 heures. Si Israël communique sur les frappes, le gouvernement du Hamas communique, lui, sur le nombre de victimes de ces bombardements.

Les images du conflit

Contexte

La guerre entre Israël et le Hamas a commencé le 7 octobre 2023 avec une frappe surprise et massive lancée par le groupe islamiste palestinien Hamas sur l'Etat hébreu. De nombreux combattants ont menés des incursions près de la frontière de la bande de Gaza tandis que des frappes aériennes été lancées. Ces attaques à caractère terroriste ont donné lieu à des scènes d'horreur et des massacres dans plusieurs kibboutz juifs d'Israël.

Israël a ordonné la riposte dans les heures qui ont suivi les l'attaque avant d'imposé le siège de Gaza le lundi 9 octobre. Le même journée l'armée israélienne a annoncé avoir repris le contrôle de la frontière avec la bande de Gaza. Depuis elle semble préparer une attaque terrestre sur le territoire palestinien.