Vu d’Espagne.
Comment garantir la sécurité dans les établissements scolaires sans les transformer en bunkers ? Après l’attentat d’Arras, le débat a parfois fait émerger des propositions ahurissantes, aux yeux de ce quotidien espagnol. Pourtant, les écoles se contenteraient de mesures plus simples, comme la réparation des alarmes défaillantes qui existent déjà. Et un peu plus de considération ne leur ferait pas de mal.
Ces derniers jours ont été marqués par l’assassinat de Dominique Bernard [le 13 octobre à Arras] et le troisième anniversaire de la décapitation de Samuel Paty [le 16 octobre], tous deux professeurs. Une question s’est retrouvée au cœur des conversations des enseignants français : comment garantir la sécurité dans les établissements scolaires sans les transformer en bunkers ? Le sujet est aujourd’hui au centre de l’actualité française.
“Ça me rappelle beaucoup ce qui s’est passé lorsque Samuel Paty a été tué”, déclare Christophe Naudin, professeur d’histoire-géographie dans un collège d’Arcueil, dans la banlieue sud de Paris, et survivant de l’attaque du Bataclan. Comme lors du tragique automne 2020 – lorsqu’une vague de discours hostiles à la France dans les pays musulmans a coïncidé avec une série d’attentats de faible intensité pendant laquelle quatre personnes ont perdu la vie –, le gouvernement d’Emmanuel Macron a réagi à l’assassinat de Dominique Bernard en faisant l’éloge de “l’école et [de] la transmission des savoirs”, qui sont “au cœur de la lutte contre l’obscurantisme”.
“Depuis 2015, tous les établissements scolaires ont un plan de mise en sécurité”, a déclaré le ministre de l’Éducation, Gabriel Attal. Mais il faut “aller plus loin”, a-t-il ajouté, pour que l’école “reste un sanctuaire”. À la suite de l’attentat d’Arras, le gouvernement a annoncé le déploiement de 1 000 agents de sécurité devant les établissements scolaires (le pays en compte 60 000). Il a également fait passer de 3 000 à 7 000 le nombre de soldats patrouillant dans les rues, et porté le niveau d’alerte attentat à son maximum.
Compétition politique
En France, l’éducation est décentralisée. La sécurité des établissements scolaires relève de la responsabilité des collectivités locales, qui lui consacrent des budgets importants. Les écoles ne sont plus depuis longtemps des espaces ouverts sur la rue. Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, le conservateur Laurent Wauquiez – dont la région a inve
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