Réservé aux abonnés
Quatre mois après les violentes émeutes en France, suite à la mort de Nahel, la ville de Montargis se reconstruit doucement, sur un fond de misère sociale et un sentiment d’abandon de l’État..
Envoyé spécial
À MONTARGIS (Loiret), ses canaux, ses rues tirées au cordeau… Et ses planches de bois venues remplacer les vitrines explosées des boutiques, ses terrains vagues qui, entre deux magasins, interrompent brusquement l’alignement des façades. Sur ces zones comme bombardées, désormais grillagées, se trouvaient ici un cordonnier, là un magasin de décoration, tous partis en fumée lors de la nuit d’émeutes du 29 au 30 juin dernier, avant d’être rasés.
La pharmacie, quant à elle, n’a pas eu besoin des bulldozers. Elle s’est effondrée toute seule, comme un château de cartes, quelques heures après avoir été dévorée par les flammes. Situé à l’angle des deux artères principales de cette commune du Loiret, le trou béant est devenu le symbole de ces heures inouïes au cours desquelles la ville a été livrée au pillage et au saccage. Mardi, les quelques touristes présents dans la ville prenaient d’ailleurs des selfies avec leur portable devant ce vide. Un décor sinistre qui vole la vedette aux…
Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 88% à découvrir.
La rédaction vous conseille