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L’ÉDITORIAL DU FIGARO - Le premier ministre d’Israël va devoir trancher. D’un côté, déclencher une conflagration régionale. De l’autre, la perspective d’offrir une «victoire» aux terroristes couverts de sang et retranchés derrière des rangées d’otages.
Depuis dix-huit jours, Benyamin Netanyahou campe devant le Rubicon: en l’espèce, la barrière fortifiée qui entoure Gaza et que le Hamas a perforée le 7 octobre à coups de bulldozers pour envahir Israël. À l’instant où le premier ministre de l’État hébreu donnera l’ordre à Tsahal de la franchir, débutera la phase cruciale de la riposte, une offensive terrestre à hauts risques et multiples inconnues. Le fera-t-il? Les pressions se multiplient pour l’en dissuader. Elles émanent de pays musulmans indignés que les bombardements israéliens aient déjà «tué plus d’enfants à Gaza qu’en Ukraine». Elles sont appuyées par les Américains et les Européens, qui souhaitent qu’Israël donne la priorité aux efforts de libération des otages et qui s’interrogent sur la pertinence de ses plans pour la guerre et l’après-guerre.
D’un naturel plus hésitant que ne le laissent accroire ses déclarations martiales, Netanyahou n’a pas cédé à l’impulsivité de la vengeance - ce dont nul ne le blâmera. Pendant qu’il délibère…
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