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DÉCRYPTAGE - Le parti frontiste déclare l’État responsable dans l’assassinat du professeur Dominique Bernard. A contrario, le RN ne partage pas la même vision du texte de loi sur l’immigration.
Dimanche 15 octobre, Marine Le Pen était sur ses terres électorales. La présidente du groupe parlementaire du Rassemblement national (RN) inaugurait une salle à Hénin-Beaumont. Ce jour-là, l’ancienne candidate à la présidentielle en a profité pour faire une déclaration solennelle, deux jours après l’assassinat à Arras du professeur Dominique Bernard par un fiché S, islamiste radicalisé.
Elle a dénoncé «une chaîne de défaillances tellement longue, tellement grave, qu’elle a permis que se déroule sur notre territoire un épouvantable drame supplémentaire». Elle a ensuite appelé à la démission du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin. Quelques jours avant, c’était Jordan Bardella, président du RN, qui avait demandé au premier flic de France de quitter la place Beauvau.
Les deux leaders frontistes avaient alors un objectif: faire tomber Gérald Darmanin. À ses troupes, Marine Le Pen avait fait passer le message suivant: «Le gouvernement est responsable devant le Parlement», citant l’article…
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