Après 22 jours de blocage, 14 candidats et 4 nominés, de la fumée blanche est enfin sortie de la Chambre des représentants des Etats-Unis mercredi. Les républicains ont mis fin à leurs divisions et ont élu à l’unanimité un relatif inconnu, Mike Johnson, comme Speaker de la chambre basse du Congrès.
A 51 ans, cet élu ultraconservateur de Louisiane, pro-Trump et anti-avortement, succède à Kevin McCarthy et devient l’une des personnes les plus puissantes du système politique américain, second dans la ligne de succession présidentielle après la vice-présidente Kamala Harris.
C'est officiel, Mike Johnson est le nouveau Speaker de la Chambre. La grande question, avec la menace d'un shutdown d'ici la mi-novembre: pour combien de temps. #SpeakerOfHouse pic.twitter.com/KhrmAL5AKG
— Philippe Berry (@ptiberry) October 25, 2023
Menace d’un « shutdown » d’ici mi-novembre
Relativement inexpérimenté, Mike Johnson a été élu en 2016 dans le sillage de Donald Trump. Après les échecs de Steve Scalise, Jim Jordan et du centriste Tom Emmer – à la candidature torpillée par Donald Trump mardi – le nouveau Speakera a réussi à séduire sa famille avec une qualité principale : il n’a jamais affiché d’ambition personnelle et ne s’est pas fait d’ennemi majeur en sept ans.
Dans une Amérique plus divisée que jamais, Mike Johnson n’incarne pas vraiment le rassemblement. En 2020, cet ancien avocat constitutionnaliste a été l’un des artisans principaux à la Chambre pour tenter de décertifier la victoire de Joe Biden. Farouchement opposé à l’avortement et au mariage gay, ce chrétien évangélique s’est prononcé contre la poursuite de l’aide à l’Ukraine. Et s’il avait soutenu l’accord évitant un défaut sur la dette américaine, il a voté contre la rallonge budgétaire qui avait permis d’éviter un « shutdown » de l’administration fédérale, un dossier brûlant qui devra être réglé d’ici la mi-novembre.
