Vive tension vendredi 9 juin à la frontière entre le Liban et Israël où les armées des deux pays, techniquement en guerre depuis 1948, se sont fait face pendant des heures. L'armée israélienne a tiré des gaz lacrymogènes en direction de manifestants libanais qui ont jeté des pierres. Les soldats de la paix de la Force intérimaire des Nations unies au Liban, la Finul, a procédé à un « déploiement massif » pour éviter toute escalade.
Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Sur certains points de la ligne de démarcation, une dizaine de mètres seulement séparaient les soldats libanais des militaires israéliens sur les collines de Kfarchouba, à l’extrême sud-est du Liban.
La tension a atteint son apogée lorsqu’un militaire libanais a pointé un lance-roquettes RPG en direction de la tourelle d’un char Merkava posté à un jet de pierres.
Les incidents ont éclaté lorsque des habitants de la région ont organisé vendredi une marche de solidarité avec un agriculteur libanais. Ismaïl Nasser a failli être enseveli mercredi par un bulldozer militaire israélien qui effectuait des travaux de consolidation sur son terrain dans cette zone libanaise occupée par Israël.
Soldats israéliens et manifestants libanais se sont affrontés à coups de bombes lacrymogènes et de jets de pierres.
Les deux armées ont acheminé des renforts sur la ligne de démarcation que les manifestants ont fini par franchir. Des militaires libanais ont pris position près des fils barbelés installés par les Israéliens.
Les Casques bleus de la Finul se sont massivement déployés entre les belligérants pour éviter un dérapage.
Après d’intenses contacts menés par la force des Nations unies au plus niveau avec les deux pays, le calme est progressivement revenu dans la zone frontalière. Mais la tension restait palpable.
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