Niger
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

Violences sexuelles dans l'Eglise en France: un secret organisé selon un rapport

L'Instance nationale indépendante de reconnaissance et de réparation (INIRR) rendait ce jeudi 9 mars un premier bilan de ses enquêtes. Cet organisme a pour but d'apporter justice et réparation à l’égard de victimes de violences sexuelles dans l’Église, quand elles étaient mineures.

L'Instance nationale indépendante de reconnaissance et de réparation a été créée par l'épiscopat en novembre 2021 peu après la publication du rapport choc de la commission Sauvé sur la pédocriminalité dans l'Église catholique depuis 1950. Cette structure propose des réparations aux victimes de prêtres ou laïcs dans les diocèses, établissements ou mouvements de jeunesse catholiques, etc, (à l'exception des congrégations).

Au 31 décembre 2022, 1.133 personnes s'étaient adressées à l'INIRR, dont 69% sont des hommes, selon le rapport, transmis à la presse, 404 personnes ont été accompagnées, pour lesquelles 201 décisions ont déjà été rendues. Des victimes dont la vie a été profondément bouleversée suite aux violences sexuelles qu'elles ont subies notamment.

À écouter aussi : Concernant les abus sexuels dans l'Église, la méfiance déjà grande des fidèles gagne du terrain

Marie Derain de Vaucresson, présidente de l'INIRR, insiste sur le poids du secret auquel les victimes ont été soumises, au micro de Lucie Bouteloup, du service Société.

« Ce qui, pour moi, est très marquant, c’est que le poids du secret et l’organisation du secret par une institution à certains moments dans l’Église a eu des effets extrêmement délétères pour les personnes victimes. Quand on porte depuis 57 ans le secret d’avoir été victime, parce que tout le monde dans son entourage – sa famille, l’Église – vous dit qu’il ne faut pas en parler parce que ça va faire du mal à l’institution, ça crée des effets qui sont extrêmement délétères et durables.

Et la manifestation de ces effets délétères, pour moi, et ça c’est un autre constat, c’est comment des personnes se retrouvent dans des situations extrêmement dégradées et ont très peu de ressources pour se sortir de ces situations. Et j’ai l’impression que ce constat, il est renforcé par la chape de plomb qui a été longtemps mise sur les violences sexuelles dans l’Église. »

À écouter aussi : Onze évêques ou anciens évêques mis en cause dans des abus sexuels dans l’Église en France

(et avec agences)

Poursuivez votre lecture sur les mêmes thèmes