Devant les caméras jeudi, l’ex-vice-présidente de la commission nationale des primaires a formulé des critiques envers le scrutin qui s’organise pour choisir le ou la candidate unique de l’opposition qui devrait affronter Nicolas Maduro, l’actuel président, dans les urnes en 2024.
Avec notre correspondante à Caracas, Alice Campaignolle
Coup de tonnerre hier dans les rangs de l’opposition : plusieurs irrégularités dans l’organisation de l’élection de la primaire des opposants ont été dénoncés publiquement. Lieux de vote inadéquates, planning irréalisable, et le tout sans l’aide technique du Conseil national électoral. Ces critiques ont été formulées par Maria Carolina Uzcategui, l’ex-vice-présidente de la commission nationale des primaires. Elle avait démissionné en juillet dernier de l’entité en charge de l’organisation car, selon elle, les conditions n’étaient pas réunies pour organiser une grande consultation de l'opposition. Et elle a notamment soulevé une question toujours irrésolue :
« Que va-t-il se passer si le candidat ou la candidate choisie par les primaires ne peut finalement pas s’inscrire comme candidat ? Cette question, c’est une dette que les politiques ont envers le pays. »
Plusieurs candidats en tête des sondages ont en effet été déclarés inéligibles. Et Maria Carolina Uzcategui a terminé sa conférence de presse en faisant une proposition : « La proposition pourrait être celle-là : suspendre et reprendre tout le processus des primaires. Il n’y a pas encore de date pour la présidentielle. Mais actuellement les conditions ne sont pas bonnes. »
L’ex-vice-présidente de la commission des primaires est-elle à la botte du pouvoir et cherche-t-elle à saboter le scrutin de la primaire ? Personne ne le sait mais une chose est certaine, beaucoup de citoyens vénézuéliens voudraient les réponses aux questions qu’elle a posées.
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