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Ukraine: à Koupiansk, le nombre d'évacuations augmente alors que les combats se rapprochent

Reportage

À l’approche de la date anniversaire du début de l’invasion russe à grande échelle, la pression se fait de plus en plus sentir dans les régions situées près des lignes de front dans l’est du pays. À l’extrémité de la région de Kharkiv, libérée en septembre, près de Koupiansk, la situation est tendue et les évacuations de civils s’accélèrent.

Avec nos envoyés spéciaux à Koupiansk, Anastasia Becchio et Boris Vichith

Le minibus des volontaires signale sa présence dans la cour de l’immeuble. Quelques minutes plus tard, une dame âgée au teint cireux, soutenue par deux hommes, prend place à bord du véhicule. Avec les bombardements de plus rapprochés, son fils, Aleksei, a fini par la convaincre d’aller se faire hospitaliser à Kharkiv. « Ça tape fort. C’est inquiétant. Toute personne normalement constituée aurait peur », explique-t-il.

La ville de Koupiansk est situé dans l'est de l'Ukraine.
La ville de Koupiansk est situé dans l'est de l'Ukraine. © RFI

Les combats se rapprochent de la ville

Au volant du minibus, Oleksiy Reutskij, volontaire, raconte que les demandes d’évacuation vont croissant. « Il y a un mois, on évacuait une vingtaine de personnes par semaine. Là, pour la seule journée d’aujourd’hui, on a 11 personnes à sortir. On vient ici presque chaque jour. La situation est tendue : les gens entendent que ça tape de plus en plus fort, qu’il y a de plus en plus de combats et que l’ennemi s’est rapproché. » 

Avant d’aller chercher d’autres passagers, Oleksiy fait un tour chez son père qui refuse de quitter une zone particulièrement exposée. « Je suis né et j’ai été baptisé ici. Mes parents reposent de l’autre côté de la route », déclare le père. « C’est compliqué de le sortir d’ici, mais on est en négociations, se rassure Oleksij. Il va partir pour deux semaines, le temps de laisser passer cette période autour du 24 [février], parce que tout le monde s’attend à quelque chose. »  

Un obus explose, il n’est pas passé loin. Malgré cela, Oleksiy ajoute en se relevant : « il ne veut pas partir ».

Oleksij, volontaire qui aide à évacuer les habitants et son minibus près de Koupiansk, le 22 février 2023.
Oleksij, volontaire qui aide à évacuer les habitants et son minibus près de Koupiansk, le 22 février 2023. © Boris Vichith / RFI

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