Depuis quelques années, des courants de Pensées se sont constituées autour d’une ambition qui se veut panafricaniste.
Ces courants de Pensées présentent plusieurs nuances de Visions sur les objectifs et les moyens de réaffirmation -renaissance du Panafricanisme.
Entre les partisans d’une démarche ‘’soft ’’ qui se veut ouverte sur la diversité culturelle du Monde, et ceux plus extrémistes qui exigent la rupture radicale dans le rapport avec les Puissances Occidentales accusées d’avoir pillé l’Afrique, et de continuer encore à l’exploiter, il y a peut-être un plan d’équilibre, un juste milieu plus impactant, et constructif pour faire renaître le Panafricanisme.
Les coups d’Etat en cascades au Mali et au Burkina Faso sur fond de revendication autonomiste ; de retour au panafricanisme, ont apporté beaucoup d’eau au moulin de certaines Officines socio-politiques, et à des néo-panafricanistes sur lesquels Jean Baptiste Placa, Editorialiste de RFI se demande s’ils ne sont pas en train d’en faire « un gagne-pain facile ? ».
D’ailleurs il s’interroge sur les chances ou possibilités de « sauver le Panafricanisme », au regard l’inexistence d’une task-force d’Acteurs politiques ou de la Société civile, à l’instar de ce qui prévalait au début des années 60. Des Personnalités politiques de grande envergure qui ont conçu et mis sur les fonds baptismaux une Organisation panafricaine, l’Organisation de l’Union Africaine ( OUA ).
Rapporté a à la dynamique du Monde actuelle qui bouscule l’ordre politique mondial existant, et qui exige que les pays s’autodéterminent, opèrent des choix stratégiques utiles pour leurs intérêts pris individuellement, ou dans le cadre de regroupements régionaux, il est absolument nécessaire de pouvoir s’entendre sur un contenu largement accepté à conférer au Concept du Panafricanisme.
C’est certainement la perception de ce besoin pour une mobilisation enthousiaste des Peuples africains, leur adhésion aux idéaux de l’Union Africaine, qui justifie la Décision de l’organisation en 2024 à Lomé, d’une Rencontre sur comment faire renaitre le Panafricanisme ?
Lomé 2024 pourrait souffrir des faiblesses qui caractérisent les courants ambiants de Pensées panafricanistes, et autres Activismes, et qui sont néfastes pour l’image de l’Afrique. Substantiellement ces Courants ne disposent pas, pour leur grande majorité, d’un socle idéologique et socio-historique consistant.
La Rencontre Lomé 2024 pour espérer connaitre un succès historique, et rompre avec les Expériences antérieures infécondes, doit s’abreuver avec une sève nourricière provenant de Terres sources originelles de la Presse panafricaine.
En l’occurrence une opportunité incontestable est disponible en Guinée-Bissau, où le Président Umaru Cissoco Embalo s’est engagé dans un Programme vigoureux de modernisation de son pays , intégrant une Dimension mémorielle sur l’Héritage de lutte anti-impérialiste du Pays.
Du reste le Président Embalo ne rate aucune occasion pour rappeler dès qu’il s’agit de panafricanisme , que son pays « doit être la Mecque ou le Vatican du Panafricanisme ».
Il estime que son pays peut et doit être une Terre de ressourcement du Panafricanisme.
C’est pourquoi nous plaidons pour que la célébration du cinquantenaire de l’indépendance du pays qui marque « Guinée-Bissau is Back », soit déjà un moment de réflexion –ressourcement sur le Panafricanisme dans son rapport avec la Pensée d’un grand panafricaniste que fut Amilcar Cabral.
Incontestablement les Rendus de cette Rencontre sous forme de symposium apporteraient beaucoup de valeurs ajoutées pour réussir Lomé 2024.
Par Elhadj MAIGA Alzouma