Au Soudan du Sud, c'était une rencontre que tout le monde attendait : le président Salva Kiir a reçu son rival et premier vice-président Riek Machar, vendredi matin 10 mars. À leur agenda se trouvaient les limogeages de plusieurs ministres par le chef de l'État, qui ont fait craindre toute la semaine pour le processus de paix. Mais aucun accord n'a encore été trouvé.
Le ministre sud-soudanais des Affaires présidentielles a finalement conclu la longue journée de vendredi par une simple annonce : les discussions entre le président Salva Kiir et son rival et premier vice-président Riek Machar vont continuer « à une date ultérieure pour trouver des solutions amiables » à leur désaccord.
#Juba | President Salva Kiir and First Vice President Dr. Riek Machar met to discuss the status of the implementation of the Revitalized Agreement on the Resolution of the Conflict in the Republic of South Sudan (R-ARCSS). #RTGoNU pic.twitter.com/Kx7N2S4Ssm
— South Sudan Government 🇸🇸 (@SouthSudanGov) March 10, 2023
Le parti de Riek Machar exige le retour d'Angelina Teny, par ailleurs épouse de son chef, à son poste de ministre de la Défense, d'où le président Salva Kiir l'a limogée sans explication la semaine dernière.
Par ailleurs, le chef de l'État a privé le parti d'opposition de ce poste stratégique, l'échangeant avec le ministère de l'Intérieur, dont le titulaire a également été limogé. Le parti de Riek Machar estime qu'il s'agit d'une « violation » de l'accord de paix parce que cela s'est fait « sans concertation ».
Par ailleurs, le président a également limogé sans explication, jeudi, son ministre des Affaires étrangères, qui était pourtant un proche. Son ministre de l'Information, vendredi, a expliqué que le président avait « l'autorité finale » pour limoger qui il veut, estimant toutefois que quel que soit le problème, « la présidence s'en occupera ». Il a appelé la population « à ne pas prêter une attention trop grande à ce qui se passe ».
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