En République démocratique du Congo, les autorités affirment que le prétendu rapport attribué à l'ANR, que certains médias dont RFI et Jeune Afrique ont relayé, était un faux document. Le ministre congolais de l'Intérieur, Peter Kazadi, a officiellement protesté dans un courrier adressé aux directions des deux rédactions.
Pour les autorités congolaises, le document « prétendant retracer les circonstances de la mort de l'Honorable Chérubin Okende Senga, survenue le 13 juillet dernier », sur lequel se sont appuyés entre autres RFI et Jeune Afrique, est une « fausse note attribuée à l'ANR par des individus motivés à désorienter l'opinion tant nationale qu'internationale ».
Pour elles, il est donc « regrettable que des médias jugés crédibles professionnellement se soient laissé dévoyer au point de relayer un document au contenu fallacieux ».
Pour le ministre de l'Intérieur, l'enquête se poursuit et les « rapports crédibles » sur ce dossier seront établis par la justice congolaise, en collaboration avec les experts internationaux et ceux de la mission onusienne Monusco, « afin que les responsabilités soient établies ».
Ce samedi soir, les observateurs ne peuvent pas s'empêcher de s'interroger sur la chronologie des faits. Vendredi soir, le correspondant de Jeune Afrique à Kinshasa, par ailleurs directeur de publication adjoint d'Actualite.cd, Stanis Bujakera Tshiamala, a été interpellé par la police à l'aéroport de la capitale congolaise. Ses téléphones et son ordinateur ont été saisis.
Une arrestation, selon toute vraisemblance, dans le cadre de l'enquête liée à la mort de l'opposant Chérubin Okende. Les directions de Jeune Afrique et d'Actualité.cd demandent sa libération immédiate.
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