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RDC: l'hypothèse d'un déploiement d'un contingent angolais dans l'Est suscite des espoirs

Ce vendredi 17 mars, le Parlement angolais va examiner le déploiement d'un contingent militaire dans l'est de la RDC. Selon la présidence angolaise, cette unité a pour mission de sécuriser les zones de cantonnement du M23 et la protection des membres du Mécanisme ad hoc de vérification, dirigé par un général angolais. Quand bien même qu’officiellement cette force n’aura pas un mandat offensif, selon les autorités congolaises, ce déploiement suscite beaucoup d’espoir.

Avec notre correspondant à Kinshasa, Patient Ligodi

Les fortes attentes des Congolais vis-à-vis de l'Angola s'expliquent avant tout par leur méfiance vis-à-vis d'autres pays, notamment certains pays membres de la communauté des États de l’Afrique de l’Est, l'EAC. À la présidence de la République, au gouvernement, au Parlement, et même dans l’opposition, on se méfie par exemple de l’Ouganda que certains accusent d’être en intelligence avec le Rwanda.

Dans l’entourage de Félix Tshisekedi, beaucoup rappellent l’agression rwando-ougandaise de 1998 et l’appui apporté par ces deux pays à la rébellion du RCD et à ses différentes déclinaisons. Il y a aussi la méfiance vis-à-vis de la force régionale de l’EAC elle-même.

Mercredi dernier, Christophe Mboso, le président de l’Assemblée nationale, a décrié ouvertement cette force dont les troupes « donnent l’impression d’être en villégiature sur le théâtre des opérations militaires et dont la présence risque de devenir inutilement onéreuse ».

Même dans l’opposition, beaucoup voient dans l'Angola un allié beaucoup plus fiable que les autres pays. Certains rappellent que c’était grâce aux membres de la SADC dont le Zimbabwe, la Namibie et surtout l’Angola que Kinshasa n’était pas tombé en 1998 aux mains du RCD soutenu par le Rwanda.

Moïse Katumbi, par exemple, considère que l'annonce de l'implication de l’Angola dans l'observation du retrait du M23 est une bonne nouvelle. Selon lui, cela répond au besoin de voir un partenaire stratégique et impartial pour épauler les FARDC dans leur mission de restaurer la paix et l'intégrité des frontières de la RDC.

L'annonce de l'implication de l'#Angola dans le monitoring du retrait du M23 est une bonne nouvelle qui répond à notre demande de voir enfin un partenaire stratégique & impartial épauler les FARDC dans leur mission de restaurer la paix et l'intégrité des frontières de la #RDC.

— Moise Katumbi (@moise_katumbi) March 11, 2023

Même son de cloche de la part de Martin Fayulu. L’opposant apprécie « à sa juste valeur l’envoi attendu de cette unité de l’armée angolaise » et salue le leadership du président João Lourenço. Il encourage aussi les autres chefs d’État de la SADC et de la CEEAC à s'impliquer davantage.

Apprecions en sa juste valeur l’envoie d’une unité militaire par l’Angola dans l’est de la #RDC. Saluons le leadership du Président João Lourenço @jlprdeangola dans la recherche de la paix en RDC et encourageons les autres chefs d’Etat de la SADC et de la CEEAC à faire de même.

— Martin Fayulu (@MartinFayulu) March 13, 2023

À lire et écouter aussi «Des contacts directs ont été pris le 28 février avec le M23», dit le président angolais João Lourenço

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