Emmanuel Macron présente ce lundi 27 février 2023 à l’Élysée les orientations de sa politique africaine pour les années à venir, avant une tournée au Gabon, en Angola, au Congo et en RDC, prévue du 1er au 5 mars. Suivez en direct le discours du président français puis les premières réactions et analyses des invités de RFI durant notre édition spéciale, à partir de 16h TU (17h à Paris).
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Ce lundi 27 février 2023, Emmanuel Macron doit exposer « ses priorités et sa méthode pour approfondir le partenariat entre la France, l'Europe et le continent africain », a expliqué l’Élysée au préalable.
Le chef de l’État pourrait également indiquer comment Paris envisage l'évolution de sa présence militaire sur le continent, alors que l'armée française a dû quitter le Mali et le Burkina Faso, où elle était engagée dans des actions conjointes de lutte contre le terrorisme.
Ce discours intervient avant une tournée du président français dans quatre pays d'Afrique centrale, entre le 1er et le 5 mars : Gabon, Angola, Congo-Brazzaville, République démocratique du Congo.
En 2019, des annonces sur le patrimoine pillé et l'aide au développement
En 2019, c'est à l'université de Ouagadougou au Burkina qu’Emmanuel Macron avait présenté sa vision politique pour le continent africain avant de s'exprimer à nouveau lors du sommet Afrique-France à Montpellier en 2021.
En se présentant en 2019 devant 800 étudiants de la faculté de Ouagadougou, avec des questions non filtrées, Emmanuel Macron voulait une rupture. Ses annonces ce jour-là : restitution du patrimoine pillé, augmentation de l'aide au développement.
Interpellé sur le Franc CFA et la présence des forces françaises en Afrique, le président français s'était néanmoins placé dans la continuité, saluant au passage son prédécesseur François Hollande.
Au sujet des chefs d'États qui restent au pouvoir, Emmanuel Macron indiquait : « Je ne veux pas donner de leçon. »
À la sortie de la pandémie, Emmanuel Macron a, une nouvelle fois, cherché à montrer cette image de président moderne. En débattant lors du sommet Afrique France de Montpellier avec la nouvelle génération.
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Mais, dans les faits, bien difficile de changer d'orientation. Alors qu'un blogueur appelait la France à « demander pardon au continent africain », Emmanuel Macron, répliquait : « Je ne crois pas à une politique de pardon mais à un processus de mémoire commune. »
Une posture politique à laquelle s'est greffée une forte pression diplomatique russe et l'arrivée sur le continent du groupe paramilitaire Wagner. Conséquence : le sentiment anti-français s'est accentué.
La question sécuritaire est devenue centrale : fin de Barkhane, départ des forces spéciales du Burkina Faso. Désormais, en plein conflit entre l'Ukraine et la Russie, ce sont les États du continent qui demandent une rupture.
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En juillet 2022, à Cotonou, le président béninois Patrice Talon a apostrophé son homologue français : « Nos hommes ont besoin d'être bien formés. Avec les tensions mondiales, acquérir du matériel est problématique. » Réponse d'Emmanuel Macron : « Sur le plan sécuritaire, nous serons au rendez-vous. »
