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Maroc: le festival Roots Rabat veut jeter la lumière sur le cinéma panafricain

Le Roots Rabat, entièrement dédié au cinéma panafricain, s'est tenu du 12 au 16 mars 2023 dans la capitale marocaine, avec des tables rondes de professionnels du septième art venus de 15 pays et des soirées de projection de longs et de courts métrages, de documentaires ou encore de films d’animation. Le volet nocturne était ouvert gratuitement au public marocain pour lui permettre de découvrir des films auxquels il n’est que rarement confronté et cultiver l’identité africaine des Marocains.

Avec notre correspondante à Rabat, Nadia Ben Mafhoudh

Grands applaudissements au cinéma Renaissance de Rabat, à la fin du court-métrage L’envoyée de Dieu, de la réalisatrice nigérienne Amina Mamani. Tourné au Burkina Faso pour raconter une histoire nigérienne, ce court métrage met en scène une petite fille kidnappée avant d’être utilisée comme kamikaze.

Pour la réalisatrice, c’est une histoire qui parle à tous les Subsahariens, mais il est important qu’elle soit comprise ailleurs aussi. « Les Marocains, ils entendent peut-être juste le Niger, le Burkina, le Mali, mais pas grand-chose, explique Amina Mamani. En regardant nos films, ils peuvent nous découvrir, comprendre ce qui se passe dans le Sahel »

Le Maroc souhaite cultiver une identité panafricaine. Elle passe par les canaux politiques, économiques, mais aussi culturels. Ce dernier canal prend forme via Roots Rabat.

« Le cinéma est un peu le soft power de beaucoup de pays, explique Sami Gaïdi, directeur artistique de l’événement. Mais à notre niveau, pour le Roots Rabat, c’est montrer qu’il y a encore de la place pour la projection de films africains. Et surtout, le public est demandeur, et nous sommes demandeurs de ça. »

Après cette première édition, les organisateurs souhaitent désormais faire de cet évènement une rencontre annuelle majeure du cinéma panafricain.

À lire aussi : Quelle politique publique pour le cinéma africain?

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