On était sans nouvelles d’eux depuis un peu plus de deux mois. L’un caporal de l’armée malienne était porté disparu le 18 mars lors d’une attaque jihadiste dans la localité de Mourdiah située au sud-ouest du pays. Le second, un garde forestier, avait disparu lors d’une attaque jihadiste à quelques dizaines de kilomètres de Bamako. Les deux affirment être otages de jihadistes et appellent à l’aide dans deux vidéos séparées qui circulent sur les réseaux sociaux et authentifiées par plusieurs sources.
Avec notre correspondant dans la région, Serge Daniel
Lorsqu’on prête attentivement oreille à leurs déclarations, les deux otages maliens parlent sous la contrainte de leurs ravisseurs. L’un d'eux, le caporal Oumar Diakité, casquette vissée sur la tête, est vêtu d’une tenue de l’armée régulière. Il se présente sur la vidéo et rappelle qu’il a été arrêté et enlevé le 18 mars dernier dans le sud-est du pays. Aux mains depuis cette date des jihadistes, il demande aux autorités maliennes, de s’impliquer pour sa libération.
Sur la seconde vidéo, c’est le même discours que tient un garde forestier enlevé il y a également environ deux mois, à quelques dizaines de kilomètres de Bamako par les jihadistes. Il supplie notamment le président de la transition, le colonel Assimi Goïta de s’impliquer pour obtenir sa libération. Manifestement, les jihadistes entendent faire pression sur le gouvernement malien en diffusant des vidéos à destination du grand public. Bamako n’a pas encore officiellement réagi.
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