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Le Vanuatu remet en cause un accord avec l'Australie sur fond d'influence chinoise

À peine élu, Sato Kilman jette un pavé dans la mare. Le nouveau Premier ministre du Vanuatu entend revoir le pacte de sécurité que son pays s'apprêtait à signer avec l'Australie. Nouvel épisode du feuilleton diplomatique qui agite la région Pacifique ces derniers mois. 

C'est une tendance lourde. Profiter des rivalités régionales et faire monter les enchères entre grandes puissances... À travers l'Australie, c'est l'influence du camp occidental dans son ensemble que le Vanuatu remet en cause, au nom de la souverainté nationale. « Je ne suis pas sûr, lâche le nouveau chef du gouvernement, que cet accord serve les intérêts de notre pays. Nous ne sommes pas pro-Occidentaux, nous ne sommes pas non plus pro-Chinois, nous sommes non-alignés. » 

Ce texte, signé fin 2022 par l'équipe sortante mais jamais ratifié par le Parlement, englobe une série d'accords de coopération en matière de secours d'urgence, de cybersécurité, de sûreté aérienne et de maintien de l'ordre, etc. Il devrait aussi déboucher sur la création d'une armée au Vanuatu, formée par les troupes australiennes. 

L'ensemble est mis sur pause. Et l'Australie va devoir ciseler ses arguments si elle veut rester dans la course. Pour les micro-États du Pacifique, le rapprochement avec la Chine n'est plus un tabou et la première réaction très prudente de Canberra en témoigne : nous respectons, affirme la diplomatie australienne, le processus de décision souverain du Vanuatu et nous avons l'espoir de pouvoir engager de nouvelles discussions. 

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