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La banque suisse UBS va reprendre Credit Suisse

Le premier groupe bancaire suisse UBS rachète son rival en difficulté, Credit Suisse. C’est ce qu’a annoncé ce dimanche 19 mars le président de la Confédération helvétique.

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Le président Alain Berset a estimé que c'était le meilleur moyen de « rétablir la confiance ». Cette solution « n'est pas seulement décisive pour la Suisse (...) mais pour la stabilité de l'ensemble du système financier » mondial, a assuré M. Berset.

Au terme d'un week-end entier de négociations serrées entre les deux banques et les autorités suisses, un compromis a été trouvé. Il permet de sauver la finance suisse du désastre.

Le Credit Suisse est l'une des grosses banques européennes et sa faillite aurait plongé le monde de la finance dans une crise inédite. Reste que ce sauvetage se fait au détriment des actionnaires qui se voient proposer un prix par action extrêmement bas, environ un demi-euro. Pour autant, c'est un soupir de soulagement que l'on entend désormais en Suisse. 

« Il fallait absolument résoudre le problème avant l'ouverture des marchés et donc la solution a dû être trouvée ce week-end. C'est une solution qui n'est pas très heureuse pour les actionnaires du Credit Suisse. Mais qui est derrière ceux qui pouvaient s'imposer de manière intelligente, qui je crois va rassurer les marchés financiers tout en continuant à susciter quand même quelques craintes, parce que la perte de prise par les actionnaires de Credit Suisse est vraiment très importante », a déclaré à RFI Bruno Colmant, professeur d'économie à l'Université libre de Belgique.

« UBS devient quasiment consubstantiel à l'État Suisse. C'était déjà le cas maintenant, mais ce sera encore plus que demain. Ceci étant, c'était ça où c'était l'effondrement bancaire. Donc, l'État va aider cette nouvelle banque par des garanties, mais l'État va devoir imposer aussi des pertes, par exemple aux porteurs d'obligations. Donc, par la force des choses, on est devant une situation qui n'est pas optimale, mais qui devait absolument être solutionnée avant l'ouverture des marchés. Parce que si ça n'avait pas été le cas, je crois qu'il y aurait vraiment eu des inquiétudes bancaires extrêmement profondes », analyse l'économiste Bruno Colmant.

Bruno Colmant, professeur d'économie à l'Université Libre de Belgique

Olivier Rogez

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