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L'Irak adopte une nouvelle loi électorale très critiquée par l'opposition

Après des semaines d’opposition et plusieurs reports de séance, le vote des derniers amendements de la nouvelle loi électorale a eu lieu dans la nuit du 26 au 27 mars au Parlement irakien, dans une ambiance électrique, et alors que des manifestations s’y opposant se tenaient dans plusieurs provinces du pays.

Avec notre correspondante à BagdadMarie-Charlotte Roupie

C’est dans une ambiance très tendue que s’est ouverte la session parlementaire. Des élus indépendants ont, une nouvelle fois, protesté de façon virulente contre la tenue du vote. Des vidéos qu’ils ont relayées sur les réseaux sociaux les montrent d’ailleurs en train d’être évacués par les agents de sécurité avant que le vote des derniers amendements ait lieu, entérinant la nouvelle loi électorale.

La loi « a été adoptée », a laconiquement annoncé un communiqué de l'Assemblée, sans détailler le décompte des votes. Le Parlement monocaméral est dominé par le Cadre de coordination, une alliance de partis chiites pro-Iran dont est issu le Premier ministre, Mohamed Chia al-Soudani.

Désavantager les petits partis

Selon le nouveau texte, les circonscriptions seront plus grandes pour les prochaines élections parlementaires et régionales. Les 83 circonscriptions électorales existantes seront supprimées. À la place, chacune des 18 provinces constituera une circonscription.

Concernant les règles de répartition des sièges, elles seront dorénavant basées sur un nouveau calcul qui pourrait désavantager les candidats indépendants et les partis fondés récemment. Désormais, « les petits candidats n'auront plus aucun espoir d'obtenir une représentation au Parlement », a regretté Alaa al-Rikabi, un député indépendant.

Manifestations

Malgré le vote de la loi, le mouvement d’opposition à cette réforme qui dure depuis déjà plusieurs semaines n’entend pas s’arrêter là. Certains parlementaires hostiles à la nouvelle loi comptent saisir la Cour suprême pour tenter de faire invalider la session parlementaire, arguant que l’intervention de la sécurité pour évacuer les élus n’était pas constitutionnelle.

À l’extérieur, des manifestations ont été organisées dans plusieurs provinces du pays dans la nuit. Et à Bagdad, les protestataires ont l’intention d’organiser une nouvelle manifestation ce lundi 27 mars dans la soirée sur l’emblématique place Tahrir.

► À lire aussi: Irak: manifestation contre la nouvelle loi électorale aux abords du Parlement

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