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JO 2024: Paris recherche des volontaires

Ils sont une composante essentielle de la réussite des Jeux olympiques et Paralympiques pour ceux qui vont les vivre de près. Les volontaires de Paris 2024 peuvent désormais faire acte de candidature auprès du comité d'organisation qui va recruter 45 000 futurs élu(e)s pour les deux événements. Ils seront amenés à effectuer des tâches très variées.

Quiconque a assisté ou participé à des JO un jour les a vus dans les gares, les aéroports, les stades. Orientation des spectateurs, délivrance des accréditations, accompagnement d'un athlète vers son épreuve ou un contrôle antidopage, ramassage de balles. Les volontaires incarnent l'image que laissera l'organisation d'une grande compétition sportive. Paris 2024 va en sélectionner 45 000, dont 15 000 seront dédiés aux Jeux paralympiques. 5 000 basés sur les sites hors Ile-de-France, comme le tir ou la voile. Les candidats peuvent s'inscrire jusqu'au 3 mai sur le site paris2024.org. Peu de conditions préalables sont exigées : être âgé de plus de 18 ans au 1er janvier 2024, parler français ou anglais et être disponible au minimum 10 jours pendant les Jeux olympiques ou paralympiques.

Un effectif représentatif de la société

La constitution de l'effectif des volontaires va prendre un an. « L'objectif, c'est d'avoir une équipe inclusive », explique Tony Estanguet, le président de Paris 2024. « On vise la parité, 3 000 personnes en situation de handicap, des volontaires qui viendront à la fois du mouvement sportif, des territoires-hôtes un peu partout en France. Chacun a sa chance ». Y compris des salariés des partenaires commerciaux de Paris 2024, présélectionnés par leurs entreprises respectives. Dès leur inscription, les candidats devront remplir un (long) questionnaire pour les pré-orienter vers une mission en fonction et de leurs envies et de leurs disponibilités. Mais rien de définitif, c'est bien une équipe dédiée du comité d'organisation qui effectuera les arbitrages entre mai et août prochains. Heureux élus et recalés seront prévenus entre septembre et décembre. Les candidats retenus recevront une formation à compter du 1er trimestre 2024. 

En se basant sur les dernières éditions des Jeux olympiques, le COJO s'attend à recevoir entre 120 000 et 160 000 demandes. Tout le monde ne sera donc pas servi, d'autant qu'avoir déjà été bénévole dans l'événementiel sportif est forcément un « plus ». Mais être novice n'est pas rédhibitoire et certains ne veulent pas rater l'occasion de concrétiser une vieille envie. « Ça faisait longtemps que j'avais cette idée en tête, pour avoir un impact sur ces Jeux car ça n'est qu'une fois dans une vie », confie Tatiana, une étudiante de 20 ans originaire de la région parisienne. « A chaque fois que je regardais les Jeux à la télé, je me disais que je voulais en faire partie un jour. J'aimerais bien pouvoir accompagner les sportifs, être sur la natation, mais l'athlétisme m'intéresse aussi. » Attention tout de même aux espoirs déçus : côtoyer les stars de la piste, des bassins et des salles ne sera le privilège que de 35 % des recrues. 60 % d'entre elles effectueront plutôt des missions d'accueil du public ou des médias, le reste s'occupera de tâches de « fluidification » comme la distribution d'équipements aux acteurs des Jeux (radios, casques, uniformes...) ou l'installation sur les sites de petit matériels de communication. 

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Bénévoles... et pas défrayés

Autre aspect que les candidats doivent garder en tête : venir et séjourner dans leur zone d'activité se fera presque entièrement à leurs frais. Paris 2024 ne paiera pas leur billet d'avion ou de train s'ls viennent de loin, pas davantage leur hébergement. Seuls les transports en commun locaux et un repas par jour seront pris en charge par l'organisation. Sans bon plan pour se loger, vivre les Jeux de l'intérieur peut donc avoir un coût. Mais il restera tout de même la satisfaction d'avoir été réellement utile, en particulier pour les para-athlètes. La joueuse de tennis-fauteuil Charlotte Fairbank, actuelle n°3 française et ambassadrice du programme des volontaires, rappelle à quel point leur aide est précieuse à tout moment. « Aux Jeux paralympiques de Tokyo, il pleuvait des cordes la dernière semaine, et on avait besoin de quelqu'un pour emmener nos fauteuils à l'entraînement. Les volontaires étaient tous là pour nous aider, porter des parapluies, ce qu'on ne peut pas faire tout en essayant d'avancer. Ce sont ces petits détails qui nous permettent de vivre notre rêve et une compétition de qualité. » 

Serviables et souriants, les bénévoles ne seront pas pour autant des personnes taillables et corvéables à merci. Les heureux élus signeront une charte stipulant leurs droits et leurs conditions de travail : maximum 10 heures par jour et 48 heures par semaine, avec un jour de repos hebdomadaire. Et pas question de se substituer à des professionnels sur des missions sensibles comme la sécurité. Être au service des Jeux doit avant tout rester un beau souvenir et une belle expérience.

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