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JO 2024: le Prisme, le premier bâtiment inclusif sportif à Paris

Rugby, football ou basket en fauteuil, ping pong, tir à l'arc, escalade, escrime, danse mais aussi pôle médical et de recherche. Six mois après la pose de la première pierre, le Pôle de référence inclusif sportif métropolitain (Prisme), inclut dans le même lieu des équipements pour valides et personnes en situation de handicap. Un site unique en Europe de plus de 13 000 mètres carrés implanté en banlieue Nord de Paris.

Une fois les consignes de sécurités données, c’est avec un casque bien vissé sur la tête que la visite peut démarrer. Avec prudence et en restant tous groupés, car le chantier est en pleine activité. Six mois plus tard, il est encore difficile de se projeter car les échafaudages, les murs et les escaliers en béton occupent tout l’espace.

Sur le chantier du Prisme, un bâtiment de 13 100 mètres carrés, à Bobigny, en banlieue nord de Paris.
Sur le chantier du Prisme, un bâtiment de 13 100 mètres carrés, à Bobigny, en banlieue nord de Paris. © Sylvie Koffi / RFI

Le Prisme construit au Stade de la Motte à Bobigny en Seine-Saint-Denis a fait sortir de terre une ancienne voie romaine, identifiée à la suite de fouilles archéologiques. Les architectes ont adapté ce gigantesque chantier à cette découverte inattendue.

Les vestiges romains

Pour gérer leur vaste empire, les Romains avaient ainsi créé une voirie ultra-performante qui quadrillait le territoire, reliant entre eux les ports, les gros centres urbains et les petites agglomérations comme Bobigny.

La ville de Bobigny se trouve dans un département particulièrement pauvre qui cumule beaucoup de difficultés: entre manque d'infrastructures et problèmes d'accessibilité, les sportifs en situation de handicap n'étaient pas la priorité.

« Quand on rentre dans la grande salle de pratique, c'est magique, souligne Fabien Paillard, président du sport adapté en Seine-Saint-Denis, élu au pôle inclusion et éducation par le sport au Comité olympique de Seine-Saint-Denis. Ça prend forme, lance-t-il dans un large sourire. Ces infrastructures, nos sportifs les attendaient depuis longtemps. En Seine-Saint-Denis on a énormément de jeunes qui ont besoin de ces lieux pour s’entrainer, qu’on appelle les salles de motricité. »

Un projet innovant

La particularité du Prisme est d’accueillir tous les publics, qu’ils soient valides ou en situation de handicap. En matière d’infrastructures et d’équipement, tout a été étudié. La balnéothérapie va ainsi côtoyer des espaces médicaux qui permettront de développer des passerelles entre le sport et la santé, avec de la kinésithérapie ou de la rééducation.

Un volet dédié à la recherche et au développement est aussi proposé pour étudier le sport paralympique. Mais pour l'instant, ce sont les bottes dans l'eau que la visite se poursuit. Ici tout a été pensé: lumières, signalétiques spécifiques en braille notamment qui permettront d’accueillir les sportifs en situation de handicap.

Le Prisme est l’un des héritages des Jeux de Paris

«Un véritable joyau », réagit avec enthousiasme le président du département Stéphane Troussel qui parle de vaisseau amiral, bras armé de toute la stratégie paralympique pendant et après les jeux.

Le coût des travaux est de plus de 55 millions d'euros. Le Prisme, servira de site d'entraînement. En revanche, il n'y aura aucune épreuve lors des Jeux Paralympiques 2024.

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