Depuis ce lundi 27 mars, les transports en commun sont très largement perturbés à l'appel de deux syndicats qui réclament de meilleurs salaires pour lutter contre l'inflation. L'Allemagne n'avait pas connu de telles perturbations depuis 31 ans.
De notre correspondante à Berlin, Delphine Nerbollier
La gare de l'Est est vide. Pas de train, pas de passagers à l'horizon, si ce n'est ce jeune homme, apparemment surpris de ne pas voir de trains régionaux ce lundi : « J'étais au courant, mais je pensais que les RER rouleraient. Tant pis, je vais prendre un taxi. »
En face de cette gare, une centaine de grévistes se sont réunis pour demander des hausses de salaires : 650 euros de plus par mois pour les salariés des sociétés de transports, soit 12% d'augmentation. Le but est d'aller au-delà de la forte inflation qui touche l'Allemagne, qui a progressé de 8,5% en février.
Pas de blocage pour les vacances de Pâques
« La hausse des prix est énorme. Et la situation est telle que les collègues n'ont pas assez d'argent à la fin du mois. Beaucoup d'entre eux quittent le secteur. Si nous voulons conserver ces salariés, nous devons augmenter les salaires. Et si nous voulons assurer la transition écologique du secteur, grâce au ferroviaire, nous devons proposer des conditions de travail attractives », avance Cosima Ingolschay, du syndicat EVG.
Ces grèves d'avertissement ont lieu dans le cadre de négociations salariales. Les syndicats espèrent bien trouver un accord, mais, dans le cas contraire, ils l'assurent, ils ne bloqueront pas les transports pour les vacances de Pâques qui commencent ce vendredi.
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