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France: pour la 10e journée, la mobilisation contre la réforme des retraites marque le pas

En France, des dizaines de milliers de personnes sont à nouveau dans la rue ce mardi 28 mars pour la 10e journée de mobilisation contre la réforme des retraites. Une journée marquée par la main tendue des syndicats qui appellent à une « médiation », rejetée toutefois par le gouvernement. 

Cinq jours après la précédente mobilisation – qui a été historique et marquée par des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre –, les manifestants donnent à nouveau de la voix ce mardi pour faire entendre leur rejet de la réforme des retraites

À Paris, selon la CGT, 450 000 personnes ont manifesté dans la capitale, contre 800 000 jeudi dernier, première manifestation nationale suite à l'utilisation du 49-3 par le gouvernement. Ce mardi, le cortège est parti de la place de la République en milieu d’après-midi pour rejoindre, 1h30 plus tard, la place de la Nation dans le calme.

Cinq mille cinq cents policiers sont déployés pour l’encadrer (et 13 000 sur tout le territoire français). À 15h, plus de 6 000 contrôles ont eu lieu et 18 personnes ont été interpellées.

Avant la mobilisation parisienne, des blocages et autres actions ont eu lieu. Par exemple, des centaines de cheminots ont bloqué la gare de Lyon, mardi matin, en hommage à « Seb », un cheminot éborgné lors de la manifestation du jeudi 23 mars.

Lors du blocage de la Gare de Lyon, à Paris, le 28 mars 2023.
Lors du blocage de la Gare de Lyon, à Paris, le 28 mars 2023. REUTERS - SARAH MEYSSONNIER

« La détermination est toujours aussi importante »

Dans le reste de la France, la mobilisation semblait marquer le pas. Les premiers chiffres des autorités comme des syndicats attestaient d'une participation en repli, comme à Tarbes (5 000 à 15 000), Nice (3 700 à 25 000) ou Clermont-Ferrand (11 000 à 40 000).

« Le mouvement ne s'essouffle pas », a cependant affirmé depuis la cité auvergnate le leader de la CGT, Philippe Martinez, jugeant « la détermination toujours aussi importante » pour exiger le retrait de la réforme et de sa mesure phare : le report de l'âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans.

Médiation

Avant les manifestations, le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, avait appelé mardi l'exécutif à mettre en place une « médiation » pour « trouver une voie de sortie » à la crise sociale. Une demande qui fera l'objet d'un courrier de l'intersyndicale au président de la République.

► À lire aussi : Retraites: l'exécutif décline la proposition de «médiation» de la CFDT

« Nous saisissons la proposition de Laurent Berger de se parler, mais directement. Nul besoin de médiation », a assuré le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, lors du compte-rendu du Conseil des ministres. « Ça va commencer à suffire, les fins de non-recevoir à la discussion et au dialogue […] C’est insupportable que la réponse soit une fin de non-recevoir », a réagi le leader syndical. La réponse du gouvernement est « un bras d’honneur », a estimé pour sa part le premier secrétaire du Parti socialiste, Oliver Faure.