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Espagne: Podemos se résout à une alliance pour que la gauche ne disparaisse pas

93% de oui, c’est la réponse des « bases » du parti de gauche Podemos à la question de savoir si, oui ou non, il convient de sceller une alliance avec Sumar (Rassembler en espagnol), le nouveau grand mouvement de la gauche de la gauche qui prétend agglutiner toutes les petites formations sur la gauche de l’échiquier pour les législatives générales du 23 juillet. La direction de Podemos, qui vient d’essuyer un échec cuisant au scrutin local du 28 mai, continue d’hésiter

Tous les sondages le prédisent : si toutes les forces qui se trouvent à la gauche du parti socialiste s’unissent, alors il est possible pour la gauche en général de faire barrage à la droite aux législatives du 23 juillet. Si à l’inverse, cette gauche radicale se présente de façon morcelée, alors la droite et l’extrême droite devraient l’emporter haut la main et gouverner l’Espagne, après cinq ans de domination socialiste.

>> À lire aussi : La victoire des conservateurs en Espagne ancre un peu plus encore l'Europe à droite

D’où l’énorme enjeu de la décision des dirigeants de Podemos : oui ou non, vont-ils accepter de se fusionner avec Sumar, le grand nouveau mouvement de toutes les gauches non socialistes, conduit par Yolanda Diaz. Principale figure de la gauche radicale, la ministre du Travail négocie depuis des jours une candidature unique de toutes les formations de cette famille politique sous la bannière de sa plateforme Sumar.

Leurs bases leur ont manifesté un « Oui » ultra-majoritaire via une consultation express. La consultation a été lancée jeudi et plus de 52 000 personnes y ont participé. Le score est sans appel avec 49.089 votes pour, soit 92 % du total. La question était : « Acceptes-tu que le Conseil de coordination de Podemos, conformément au critère d'unité avancé par le Conseil citoyen d'État, négocie avec Sumar et, le cas échéant, négocie une alliance électorale entre Podemos et Sumar ? »

Mais ces dirigeants doutent : s’ils acceptent de se présenter main dans la main avec Sumar, Podemos risque d’être absorbé par ce mouvement en plein essor ; si en revanche il refuse, il risque un nouveau désastre électoral qui précipiterait son déclin, et pourrait alors être accusé d’avoir favorisé le retour de la droite. Un véritable dilemme que les dirigeants de Podemos vont devoir trancher d’ici peu.

Pedro Sanchez a convoqué des élections législatives le 23 juillet et les partis espagnols doivent déposer avant minuit leurs candidatures pour ce scrutin anticipé provoqué par la déroute de la gauche aux régionales et municipales du 28 mai.   

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