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Espagne: la coalition au pouvoir fragilisée par la réforme de la loi sur le consentement sexuel

Depuis l'arrivée au pouvoir du dernier gouvernement de Pedro Sanchez en 2019, c'est la pire crise de ce gouvernement de coalition entre socialistes et Unidas Podemos. La gauche radicale supporte difficilement la réforme de la loi sur le consentement sexuel, dont elle avait fait son cheval de bataille.

Avec notre correspondant à Madrid, François Musseau

Ce que la gauche radicale ne voulait pas imaginer, les socialistes l'ont fait. À savoir se mettre d'accord avec la droite conservatrice pour voter une réforme de la loi sur le consentement sexuel. Cette loi, on l'appelle ici la loi du « Oui, c'est oui ». C'était une victoire d'Unidas Podemos, un texte en vigueur depuis novembre qui mettait le consentement sexuel au cœur de la loi.

Le problème est que cette même loi a eu des effets non désirés, concrètement 721 remises de peine et 74 sorties de prison pour délinquants sexuels. Pour la gauche radicale, la faute en revient aux juges. Mais pour les socialistes qu'importe, cela choque l'opinion et les met en fâcheuse posture en cette année électorale, les municipales en mai et les générales en décembre. D'où le fait que le pouvoir socialiste a fait alliance avec la droite pour revenir sur cette loi et éviter dorénavant les remises de peine et les sorties de prison.

Les attaques mutuelles sont féroces au sein de la coalition, et certains ont craint même une implosion. Pour autant, les leaders des deux partis affirment que les relations sont certes abîmées, mais qu'ils ne souhaitent pas la rupture, qui signifierait la chute du gouvernement.

►Réécouter : Le gouvernement espagnol veut imposer une parité hommes-femmes en politique et dans l'entreprise

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