Niger
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

Des manifestations dénoncent les violences policières dans plusieurs villes en France

Des manifestations de soutien aux manifestants blessés de Sainte-Soline et contre les violences policières ont eu lieu un peu partout en France ce jeudi 30 mars.

À Niort, Rennes, Nantes, Dijon, ou encore Lille et Strasbourg, des manifestations ont été convoquées ce jeudi par plusieurs collectifs « en soutien aux deux manifestants dans le coma, aux blessés de Sainte-Soline et du mouvement contre la réforme des retraites ». Depuis plusieurs jours, les accusations de violences policières se multiplient de la part de syndicats, associations et de certains élus après des rassemblements lors desquels des manifestants ont été blessés. 

À Nantes, ils étaient environ 1 700 rassemblés sous la pluie. La situation a dégénéré vers 21h, avec de premiers jets de projectiles des manifestants vers les forces de l'ordre qui répliquaient par des tirs de gaz lacrymogènes. 

Le droit de manifester en France est constitutionnel. Ça ne mérite pas de perdre une main, un œil, la vie.

À Nantes, paroles de manifestants

Tom Rossi

Bougies et débris de grenades à Niort

À Niort, plus de 400 personnes se sont réunies sans incidents devant la préfecture des Deux-Sèvres, dont des membres du collectif Bassines Non Merci, coorganisateurs de la manifestation de samedi. Plus d'une cinquantaine de débris de grenades ramassées à Sainte-Soline ont été déposées et 200 bougies devaient être allumées à la tombée de la nuit pour symboliser les 200 blessés recensés par les organisateurs. « Nous n'oublierons pas ce que Darmanin a fait, jamais ! », a lancé le porte-parole de Bassines Non Merci, Julien Le Guet, à la foule, répondant : « On n'oublie pas, on ne pardonne pas ».

► À lire aussi : En France, manifestants et syndicat dénoncent une hausse des violences policières

À Paris, un rassemblement s'est tenu devant l'Hôtel de ville avec plusieurs centaines de personnes. Laurence Marandola, secrétaire nationale de la Confédération paysanne, qui y était présente, explique pourquoi son syndicat a appelé à manifester. « On a appelé à ce rassemblement en respect pour les blessés : des citoyens, des militants, des syndicalistes [...]. Certains sont dans des situations extrêmement grave. Il est indispensable de dénoncer calmement ces ignobles violences policières que le mouvement social subi en ce moment, s'indigne la syndicaliste au micro de RFI. On juge inacceptable la politique de répression, d'intimidation et de mise en scène de ces violences du ministère de l'Intérieur. » Le rassemblement parisien a été suivi par une manifestation spontanée prenant la direction des places de la Bastille et de République.

Divers rassemblements se sont déroulés dans le calme : 300 personnes devant la préfecture de Rennes et celle de Dijon selon les estimations de l'AFP, 400 à Lyon, quelques centaines à Strasbourg.

La Défenseure des droits s'est saisie après les violences de Sainte-Soline

Les familles des deux manifestants blessés à Sainte-Soline, Mickaël et Serge, âgés de 34 et 32 ans, ont déposé plainte notamment pour « tentative de meurtre ». Ce jeudi soir, l'un des deux était toujours dans le coma. La Défenseure des droits Claire Hédon s'est saisie d'office de leurs cas, a indiqué jeudi l'institution indépendante. L'institution explique s'être saisie « au regard de la gravité des blessures occasionnées, possiblement par des armes de force intermédiaire, dans un contexte de manifestations ».

Le ministre de l'Intérieur avait demandé mercredi aux préfets de renforcer la sécurité autour des préfectures face aux « menaces de l'ultragauche » et des arrêtés ont été pris par plusieurs préfectures pour interdire des manifestations.

(Et avec AFP)

► À lire aussi : La dissolution de la BRAV-M n'est « pas à l'ordre du jour »