Niger
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

COP28: une centaine d'élus européens et américains exigent le retrait du président

Plus de 130 élus du Congrès américain et du Parlement européen ont exhorté le président américain Joe Biden, la présidente de la commission européenne Ursula von der Leyen et le secrétaire général de l'ONU Antonio Gutteres de faire pression sur les Émirats arabes Unis pour retirer la nomination de sultan Ahmed Al-Jaber, ministre émirati et patron du géant pétrolier ADNOC, de la présidence de la prochaine COP prévue à l'automne à Dubaï.

« Nous vous exhortons à faire pression pour que les Émirats arabes unis renoncent à la nomination du sultan Al-Jaber », écrivent-ils, faisant part de leur « profonde inquiétude ». Il en va de la crédibilité de la COP, ce rendez-vous mondial pour lutter contre le réchauffement climatique. Selon les signataires, Démocrates américains et eurodéputés écologistes, de gauche et de centre gauche, le sommet sur le climat est gravement compromis par la présence à sa tête d'un PDG d'une grande compagnie pétrolière. 

« L’objectif, c’est simple, c’est de dénoncer le fait que les négociations internationales pour le climat, donc la COP28, soient présidées ni plus ni moins que par le PDG de l’une des plus grandes entreprises pétrolières au monde, la douzième, explique Manon Aubry, députée européenne du Groupe de la Gauche. Et donc, cela parait complètement incongru. »

Limiter les lobbys

Les élus ont par ailleurs demandé de limiter l'influence des lobbys des industries polluantes dans ces réunions climatiques.  « Le courrier a un objectif double. D’abord, c’est de demander que le président des négociations soit remplacé. Et deuxième chose, c’est d’exclure les lobbys des énergies fossiles des négociations internationales. Leur présence n’a cessé d’augmenter d’année en année. En 2022, c’était plus de 600 lobbyistes, ça augmenté de 25%. On ne peut pas faire une décision politique pour sauver le climat avec ceux-là mêmes qui le détruisent, à savoir les entreprises des énergies fossiles », ajoute Manon Aubry.

Parmi les soutiens du ministre émirien, on retrouve le directeur des négociations de la COP28, Adnan Amin, qui a mis en avant les qualifications d'Al-Jaber, notamment ses 20 ans de carrière dans le domaine des énergies renouvelables, mais aussi John Kerry, l'émissaire américain pour le climat qui avait qualifié la nomination d'Al-Jaber de « choix formidable » et les critiques à son encontre d'injustifiées.

À écouter aussi Débat du jour - Les COP sont-elles utiles ?

Poursuivez votre lecture sur les mêmes thèmes :