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Congo-Brazzaville: les populations du parc Ntokou-Pikounda maltraitées, selon un rapport

Un rapport publié vendredi 10 mars pointe les violences graves subies par les populations riveraines du Parc national Ntokou-Pikounda, dans le nord du pays, dans le bassin du Congo, en bordure du département de la Sangha et de la Cuvette centrale.

Après une enquête auprès des ces communautés, en majorité des pêcheurs, le Centre d'action pour le développement (CAD) met en cause, dans un rapport d'une cinquantaine de pages, la gestion de ce parc naturel par les autorités de Brazzaville et le WWF, le Fonds mondial pour la nature.

Depuis la création du Parc national Ntokou-Pikounda en 2012, ses 8000 habitants et riverains ont été exclus de ses 5000 km² sans jamais avoir été consultés. C'est illégal, déplore Trésor Nzila, directeur exécutif du CAD. Pire, ces communautés très pauvres de pêcheurs ont récemment subi des violations graves des droits humains de la part des éco-gardes.

« Les membres des communautés des pêcheurs nous ont raconté des faits qui peuvent être qualifiés de torture. Ils ont été arrêtés, battus. Ceux qui ont voulu résister à l'opération de déguerpissement ont été violentés, leur matériel de caisse détruit, les campements brûlés. L'existence du Parc et les activités de conservation ont fortement contribué à la détérioration des conditions de vie de ces communautés, qui vivaient déjà dans une misère insoutenable. Cela donne le sentiment que les communautés passent après les animaux. »

Le rapport craint une montée des tensions si une cartographie participative n'est pas très vité réalisée et pointe la responsabilité non seulement de l'État congolais, mais aussi de WWF. Associée à la gestion du parc depuis 2018, l'organisation environnementale internationale dit « s'opposer sans équivoque à l'expulsion forcée des populations ». Elle tente d'apporter des correctifs, tels qu'une pêcherie communautaire et un mécanisme de gestion des plaintes, mais qui pour l'instant, selon le rapport, fonctionnent très mal.

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