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À la Une: Aux États-Unis, la Caroline du Sud va considérablement limiter l’avortement

Le Sénat de Caroline du Sud a voté l’interdiction de l’avortement après six semaines de grossesses, contre 22 semaines jusqu'ici dans cet État, écrit The Hill. Même si, précise le site d’information, seules trois cliniques le pratiquent en Caroline du Sud, et divers règlements ne permettent généralement pas de bénéficier d'un avortement après douze semaines.

Le journal local de Caroline du Sud Post and Courier souligne que cinq élues – en fait les seules femmes du Sénat, deux démocrates et trois républicaines – ont été les opposantes les plus vocales à la nouvelle mesure. Il y a un mois, six sénateurs républicains – trois hommes et trois femmes - s'opposaient à une interdiction quasi-totale. Depuis, la proposition est passée à six semaines, et les trois hommes l'ont accepté. Après le débat, écrit le Post and Courier, les défenseurs du droit à l’avortement ont applaudi les cinq femmes à leur sortie du Sénat. Chacune portait un badge « élisez plus de femmes ».  

Le gouverneur Henry McMaster « dit qu’il va signer la mesure votée par le Sénat ‘le plus vite possible’ », c’est en Une du Washington Post. Le quotidien rappelle que le gouverneur avait signé une mesure similaire il y a deux ans - bloquée ensuite par la Cour suprême de Caroline du Sud. Cette fois encore, une épreuve de force va s’engager avec la Cour dès que le texte sera signé, écrit The Hill, qui précise que les républicains sont confiants, ils estiment que leur texte aura gain de cause. Un texte qui, selon les sénatrices qui s’y sont opposées, crée tellement d’obstacles qu’il sera presque impossible d’avorter en Caroline du Sud, rapporte le New York Times.

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Floride : un poème banni d’une école élémentaire

Aux États-Unis, le texte lu par la poétesse Amanda Gorman lors de l’investiture de Joe Biden en 2021 a été banni par une école de Floride. Les élèves du primaire ne pourront plus le lire. Ce ne sera dorénavant plus possible qu’à partir de la moyenne section, après la plainte d’un parent qui a vu dans ce poème, « The Hills We Climb », « des messages indirects de haine », écrit Politico. Le poème de Amanda Gorman, rappelle le Miami Herald, « célébrait les États-Unis, non comme une union parfaite, mais une nation inachevée qui aspire à l’équité et l’inclusion ». Ce mardi, sur Twitter, l’autrice afro-américaine s’est dit « dévastée », soulignant, rapporte The Hill, que « la plupart des travaux interdits sont l’œuvre d’auteurs qui se sont battus pendant des générations pour parvenir jusqu’aux bibliothèques. La majorité de ces œuvres censurées ont été écrites par des gays et des personnes qui ne sont pas blanches ».

DeSantis candidat sur Twitter

Cette interdiction prend place alors que, toujours en Floride, le gouverneur républicain et ultraconservateur Ron DeSantis doit annoncer ce mercredi sa candidature à la présidentielle de l’an prochain, lors d’une conversation audio avec Elon Musk en direct sur Twitter. « La décision était attendue, mais le faire avec Elon Musk, le propriétaire de la plateforme, ajoute un élément de surprise et donne au gouverneur de Floride une large audience en ligne », estime le New York Times. Qui poursuit : « De fait, un des défis de Ron DeSantis sera de faire concurrence à Donald Trump pour attirer l’attention, lui qui, depuis des dizaines d’années, a montré son talent pour attirer les projecteurs ».

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En Bolivie, pugilat entre parlementaires

Le ministre de l’Intérieur bolivien était en train de présenter à l’Assemblée un rapport sur l’incarcération depuis décembre dernier de l’opposant et gouverneur de Santa Cruz, Luis Fernando Camacho, accusé de coup d’État présumé et de terrorisme. Des députés de l’opposition, qui estiment qu’il a été kidnappé, tentent alors de se positionner devant le ministre, écrit La Razon, avec des pancartes et des messages : « Arrêtez de voler la démocratie à Santa Cruz », pouvait-on lire sur l’une d’elles, reproduite sur une photo publiée par Correo del Sur. Des députés de la majorité veulent les empêcher de manifester, l’Assemblée vire alors « au pugilat », rapporte Los Tiempos, « entre parlementaires du Mouvement pour le socialisme et de l’opposition, qui se sont tirés par les cheveux, se sont donné des coups et des gifles ». Ce qui n’a pas empêché le ministre de l’Intérieur, écrit Correo Del Sur, d’éviter la censure en réunissant 88 votes sur 151 pour approuver une motion de confiance sur sa gestion.

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Forum sur la situation sécuritaire en Haïti

En Haïti, un forum de deux jours a été lancé ce mardi à l’initiative du Haut Conseil de transition pour discuter de la situation sécuritaire. Cette série de rencontres, écrit Le National, réunit des membres du gouvernement, des représentants du corps diplomatique, des signataires de l’accord du 21 décembre 2022 et des membres de la société civile. Objectif : « trouver un consensus sur la résolution de différentes facettes de la crise ». « Le Haut Conseil de la Transition, en organisant son forum dialogue politique, s’est transformé en parlement populaire », estime Le Nouvelliste : « Personne n’y est en tant qu’élu, mais le groupe peut prendre des résolutions, adopter des propositions qui seront transmises au gouvernement – lui aussi non élu – pour forger l’avenir de la nation. Ce raccourci est une invention haïtienne et intervient après des années d’échecs de nos différentes législatures ». Le Nouvelliste comme Le National s’étonnent par ailleurs de l’absence à ce forum de la police et des forces armées. Et Le Nouvelliste de s’interroger : « Comment envisager sérieusement des questions sécuritaires dans une réunion ouverte à tous ? Quelles sont les compétences de ceux qui débattent de la question ? »

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