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À 500 jours des JO de Paris 2024, les transports en question

Près d’un an et demi avant la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques 2024 de Paris, les organisateurs ont présenté leur « plan mobilité ».

Plus de 7 millions de spectateurs sont attendus en pleine période estivale, et une exigence du Comité international olympique (CIO) : chaque site doit être accessible en transports en commun. Mettre le secteur des transports en ordre de bataille pour ces olympiades représente un défi de taille. Pour certaines compétitions, des pics de fréquentation de 1 000 personnes par minute sont par exemple attendus.

Pour parvenir à de telles cadences, la solution principale consistera donc à augmenter la fréquence de passage des trains et métros de 15 % sur les lignes qui desservent les stades. Simple sur le papier, il y aura tout de même un écueil à surmonter, celui du personnel. La RATP et la SNCF, les opérateurs de transport d’Île-de-France peinent en effet déjà à recruter et les interrogations sont nombreuses alors que les Jeux se dérouleront en période estivale. Cela dit, cette période pourrait s’avérer être un mal pour un bien, puisque les organisateurs comptent sur le départ en vacances d’un certain nombre des habitants de la région pour soulager le réseau de transport.

Autre incertitude régulièrement mise en avant : la fiabilité des lignes. Le RER B, qui traverse la région sur un axe Nord-Sud et dessert quatre sites ainsi que le village des médias, est ainsi particulièrement observé. Cette ligne qui compte parmi les plus empruntées d’Europe est en effet souvent victime d’incidents à répétition. Des itinéraires « bis » seront ainsi mis en place pour la soulager, quitte à rallonger les temps de parcours. Les organisateurs ont ainsi fait appel à Google et Citymapper pour que leurs services de cartographie mettent en valeur les trajets les plus fiables, même s’ils ne sont pas forcément les plus rapides. Autre option mise en avant : le vélo. Paris 2024 s’est en effet engagé à rendre la compétition accessible en pédalant. Si la capitale a déjà fait une bonne partie du travail en mettant en place des itinéraires sécurisés, c’est moins le cas en banlieue pour l’instant.

Le problème de l'accessibilité aux personnes handicapées

Outre les pistes cyclables, un autre aménagement a vocation à rester pérenne après l’extinction de la flamme olympique. Le périphérique, voie majeure qui encercle Paris, aura en effet une de ses files réservée aux athlètes et personnes accréditées pour leur éviter les bouchons. À terme, elle sera dédiée au covoiturage et à la circulation des transports en commun, afin de diminuer les émissions de CO2.

Malheureusement, l’accessibilité des transports parisiens aux personnes handicapées ne profitera pas d’un « effet JO ». Parmi les pires en la matière, le réseau francilien ne bénéficiera pas d’une cure de jouvence à cette occasion, en partie, car l’âge des infrastructures et des stations de métro complique la donne. Pour les jeux et notamment les Jeux paralympiques, ce sont ainsi des transports dédiés et des navettes qui seront mis en place pour les personnes à mobilité réduite.

►À lire aussi : Entretien - JO de Paris 2024, J-500 : « Les chantiers seront bien livrés à la fin de l’année »

(Et avec AFP)

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