La complémentarité de la contemplation et de l’action
“Il ne suffit pas de dire ‘Dieu est bon, Dieu est amour, Dieu est miséricordieux’ et de se tourner les pouces. Dieu nous veut responsables, nous sommes coresponsables avec Dieu… Notre avenir est entre nos mains, pas dans celles des autres. Si Dieu met à notre disposition son amour, sa miséricorde, sa paternité, son sacrifice, il attend de nous que nous les mettions, nous aussi, au service de l’humanité.”
Ces paroles sont de Mgr Isidore de Souza, ancien archevêque de Cotonou décédé le 13 mars 1999 et président de la première conférence nationale souveraine organisée du 19 au 28 février 1990 au Bénin.
J’ai toujours dit et je voudrais le répéter ici : Jamais Dieu ne « descendra du Ciel » pour mettre fin à l’oppression, au pillage de nos ressources naturelles, à l’occupation de nos pays et au mépris dont nous sommes victimes depuis 1960.
Ce n’est pas Dieu qui nous débarrassera de la France politique et affairiste et de ses odieux suppôts africains (présidents, ministres, universitaires, journalistes, etc.).
Autrement dit, la prière, aussi importante soit-elle, n’est pas suffisante si nous voulons gagner le combat pour la vraie indépendance. Sont aussi nécessaires la volonté de briser nos chaînes, une grande détermination et une solidarité entre nous comme celle que le Mali et le Burkina ont manifestée à l’endroit du Niger.
La France a reculé au Niger parce que ce pays n’était pas isolé, parce que Niamey avait le ferme soutien de Bamako et de Ouaga. La solidarité des pays voisins est la chose qui manqua le plus entre 2002 et 2011 à Laurent Gbagbo et aux Ivoiriens qui se battaient contre notre ennemi commun.
L’Afrique a donc besoin d’hommes et de femmes qui se mettent ensemble pour combattre tous ceux qui sont contre son épanouissement. Il lui faut aussi des hommes et des femmes qui prient et agissent en même temps pour se libérer de ceux qui chaque jour lui prouvent qu’ils n’ont ni foi ni loi.
Jean-Claude DJEREKE