Un nouveau drame migratoire endeuille le Venezuela. Une mère de famille a alerté les médias après la disparition de sa fille, son beau-fils et leurs deux enfants. Tous les quatre ont entamé la traversée du Darien, une forêt qui sépare la Colombie du Panama, la nouvelle route migratoire pour des milliers de Vénézuéliens chaque année, avec l’espoir de rejoindre les États-Unis.
Avec notre correspondante à Caracas, Alice Campaignolle
La dernière fois que Yuni Elvira a eu des nouvelles de sa fille, c’était le 10 mai dernier et elle s’apprêtait à traverser le bouchon du Darien, cette forêt marécageuse qui est devenue une route migratoire très fréquentée.
Si le chemin est très emprunté, il n’en est pas moins difficile. Il faut traverser des cours d’eau parfois violents, se frayer un chemin à travers la jungle. La fille de Yuni, Yuelviri, a entamé ce périple avec son mari et leurs deux enfants de 3 et 4 ans, avec l’espoir de s’installer aux États-Unis.
Une nouvelle criminalité
Mais plus de nouvelles depuis deux semaines maintenant alors que la traversée dure en moyenne entre 4 et 8 jours. C’est donc l’inquiétude pour les proches. Comme Yuelviri, ils étaient 250 000 l’an passé à l’avoir emprunté, dont une majorité de Vénézuéliens.
La géographie de la région en fait un passage obligé et cela a entrainé toute une criminalité nouvelle, des gangs colombiens font désormais office de passeurs. Pas de chiffres fiables cependant concernant le nombre de morts dans le bouchon du Darien chaque année.
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