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Un rapport de l'International Crisis Group appelle à ne pas tourner le dos à l'Afghanistan

Dans un rapport sorti jeudi 23 février, l'International Crisis Group pointe du doigt le danger que représenterait un désengagement des ONG et de l'aide internationale dont les femmes afghanes seraient les premières victimes.

Faut-il isoler davantage l’Afghanistan, où les talibans ont banni les femmes des écoles secondaires et des universités, où les ONG ont reçu l’ordre de ne plus travailler avec des Afghanes, où les femmes sont exclues de la plupart des emplois dans la fonction publique et n'ont même plus le droit de se rendre dans les parcs, les gymnases et les bains publics ? Un rapport du groupe de réflexion « International Crisis Group », publié ce jeudi, déconseille à la communauté internationale de tourner le dos à l’Afghanistan, car cela comporterait le risque d'aggraver notamment la situation des femmes.

« Les femmes et les filles sont les premières à perdre leurs dernières opportunités » 

« Ces restrictions décidées par les talibans ont horrifié les donateurs. Il y a donc un grand risque qu’ils se retirent de l’Afghanistan. Cela pourrait faire plonger le pays davantage dans la misère. Si on renforce l’isolement international de l’Afghanistan, les femmes et les filles sont les premières à perdre leurs dernières opportunités », analyse Graeme Smith, consultant principal sur l'Afghanistan auprès de l'« International Crisis Group ».

« Nous savons que, quand une famille n’a pas assez à manger, ce sont d’abord les femmes et les filles qui ne mangeront pas. Ces familles en détresse ont d’ailleurs tendance à marier leurs filles, souvent malheureusement à un très jeune âge. C’est une question de survie », poursuit-il. Les femmes et les filles seraient donc les premières victimes d'un désengagement des ONG sur place et de l'aide internationale. 

Il faut que les infrastructures électriques fonctionnent

Graeme Smith prend ainsi l'exemple de l'un des plus grands médias audiovisuel du pays qui veut diffuser des programmes éducatifs en destination des femmes et des filles, mais pour ce faire, il faut que les infrastructures électriques fonctionnent.  « À présent, des donateurs majeurs, comme la France, ne veulent pourtant pas collaborer avec les talibans pour rétablir les infrastructures. Par ricochet, cela a un impact sérieux sur les femmes et les filles qui ne pourront pas continuer à étudier et jouir de leurs droits humains », déplore Graeme Smith.