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Tragédie de Ciudad Juarez: le président mexicain incite Washington à prendre ses responsabilités

Trois jours après l’incendie qui a coûté la vie à 39 migrants dans un centre de rétention à Ciudad Juarez, ville située à la frontière américaine, Andres Manuel Lopez Obrador a de nouveau appelé les États-Unis à changer de politique concernant les migrants, estimant qu’ils ne s’attaquent pas à la racine du problème.

Alors que l’enquête avance et que onze migrants sont toujours hospitalisés dans un état grave, Andres Manuel Lopez Obrador s’est rendu vendredi à Ciudad Juarez. Les autorités mexicaines ont annoncé vendredi l’arrestation d’un migrant vénézuélien selon des médias locaux, qui serait responsable du départ de l’incendie qui a provoqué la mort de 39 personnes mardi dernier dans un centre de rétention de cette ville située à la frontière avec les États-Unis. Jusqu'à présent, le bureau du procureur général avait annoncé l'arrestation de cinq personnes dans l'enquête ouverte pour « homicide », sans toutefois préciser si ce migrant était l'une de ces personnes. Selon le parquet, le personnel chargé de la sécurité du centre, n'a rien fait pour ouvrir la cellule. 

« S'occuper des causes »

Le président mexicain n’a pas hésité à s’en prendre aux autorités américaines, indirectement responsable de la situation d’après lui. Selon Andres Manuel Lopez Obrador, il faut financer des programmes sociaux dans les pays d’où proviennent la majeure partie de ces migrants pour réduire le flux migratoire. Les Américains veulent résoudre « des problèmes sociaux avec le seul usage de la force et ils ne s’occupent pas des causes », a détaillé le président mexicain lors d'une conférence de presse, quelques heures avant son arrivée à Ciudad Juarez.

Et ce n’est pas la première fois qu’Andres Manuel Lopez Obrador critique la politique américaine en la matière. Mais ses appels restent vains, comme il l’a expliqué, que ce soit avec l’ancien président Donald Trump ou avec Joe Biden, même s’il reconnaît que ce dernier, grâce à un programme de visas provisoires, a permis de réduire « considérablement » le flux migratoire.

Le Mexique a quant à lui dépensé 100 millions de dollars pour des programmes sociaux en Amérique centrale, selon le président mexicain, qui appelle à nouveau la Maison Blanche à faire de même.

(Avec AFP)

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