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Tariq Ramadan n'en a pas fini avec la justice en Suisse et en France

Jugé pour la première fois pour viol, Tariq Ramadan a été acquitté. Le tribunal correctionnel de Genève a estimé, mercredi 24 mai, qu'il n'y avait pas de preuve. La plaignante a décidé de faire appel. L'intellectuel suisse spécialiste de l'islam et petit-fils du fondateur de la confrérie des Frères musulmans, âgé de 60 ans, reste donc dans l'œil de la justice. D'autant qu'il est aussi menacé d'un procès en France pour des faits similaires.

En France, Tariq Ramadan est accusé de viols par quatre femmes. Des faits qui se seraient produits entre 2009 et 2016 à Paris, Lyon, Bruxelles et Londres.

L'affaire éclate en octobre 2017 quand une première plainte est déposée. C'est le début de la chute pour cette figure charismatique et contestée de l'islam européen. L'université britannique d'Oxford, où il enseigne alors, annonce sa mise en congé. Lui qui était invité à donner des conférences dans le monde entier est peu à peu lâché par ses soutiens.

En 2018, Tariq Ramadan passe près de 10 mois en détention provisoire dans ce dossier. Après avoir nié toute relation extraconjugale dans un premier temps, l'intellectuel musulman, confronté à des preuves, finit par reconnaître des rapports sexuels violents mais « consentis » selon lui.

D'après l'accusation, ces quatre femmes « se trouvaient toutes sous (son) emprise », ce que corroborent des expertises psychiatriques, contestées par les avocats de Tariq Ramadan. En juillet 2022, le Parquet de Paris a requis le renvoi de l'islamologue suisse devant une cour d'assises. C'est désormais aux juges d'instruction d'ordonner la tenue d'un procès ou pas.

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