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Sénégal: où en est le dialogue national lancé par le pouvoir?

Toujours de nombreuses questions en suspens après les violences qui ont fait officiellement 16 morts la semaine dernière, et à moins de neuf mois de l’élection présidentielle prévue en février 2024. Parmi les incertitudes : une éventuelle 3ᵉ candidature du président Macky Sall, et le sort des opposants Ousmane Sonko, Khalifa Sall et Karim Wade, qui pourraient être empêchés de concourir du fait de leurs démêlés judiciaires. Le chef de l’État avait ouvert le 31 mai dernier un « dialogue national » censé permettre de répondre à ces interrogations, mais rejeté par une partie de l’opposition. Où en est-on ?

Avec notre correspondante à Dakar, Charlotte Idrac

Les concertations s’étaient ouvertes au palais présidentiel à la veille de la condamnation d’Ousmane Sonko, suivie de troubles meurtriers. Pourtant, « il n’y eu aucune interruption » assure Mouhamadou Dia, responsable de la cellule communication du dialogue national.

Les travaux sont supervisés par Moustapha Niasse, ancien président de l’Assemblée. Ces derniers jours, les différentes commissions spécialisées ont été mises sur pied. Il y en a neuf au total : commission « politique », « économie », « cadre de vie » ou encore « ressources naturelles ». Leurs membres se réuniront pour la première fois ce vendredi sur différents sites de la capitale, précise Mouhamadou Dia.

« Moustapha Niasse et son staff sont en train de recueillir toutes les propositions qui viennent de l'ensemble des présidences de commissions concernant les thèmes de référence. Le président Macky Sall n'a pas voulu que des thèmes de référence soient imposés d'en haut. Il n'y a pas de tabou ! Donc tous les jours, le travail ne doit pas cesser, sur les chapeaux de roue. »

C’est le professeur Babacar Kanté qui dirige la commission politique. Le parti Taxawu de Khalifa Sall prend part aux discussions, comme le PDS de Karim Wade, mais pas le parti Pastef d’Ousmane Sonko. Sur la table : le 3ᵉ mandat, la modification du code électoral, ou encore la libération des détenus qualifiés de « politiques ». Les participants ont un peu plus de deux semaines pour trouver des consensus sur ces points essentiels en vue de la présidentielle : le chef de l’État attend les conclusions « avant le 25 juin ». Il devrait ensuite s’adresser à la nation.

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