L’opposant avait été ramené de force, dimanche 28 mai, dans la capitale par les forces de l’ordre, alors qu’il avait pris la tête d’un convoi populaire depuis le sud du pays.
Avec notre correspondante à Dakar, Charlotte Idrac
Au Sénégal, des heurts ont opposé, ce lundi 29 mai, de jeunes manifestants aux forces de l’ordre à Dakar, notamment aux abords du domicile d’Ousmane Sonko. Son quartier a été bouclé.
Ce lundi soir, des pneus brûlés fument sur l’axe routier appelé « VDN ». Aux abords du quartier de Cité Keur Gorgui, des gendarmes empêchent tout attroupement et des barrières ont été mises en place pour fermer la rue où vit Ousmane Sonko.
Un peu plus loin, de petits groupes de jeunes tentent de s’approcher avec des pierres… Les forces de l’ordre répliquent avec des tirs de gaz lacrymogène.
L’opposant, qui avait annoncé une déclaration dès dimanche soir, ne s’est pas encore exprimé publiquement. Selon le responsable de la communication du parti Pastef, l’équipe technique s’est vue refuser l’accès à son domicile, tout comme des députés de l’opposition et des membres de la plateforme F24 qui voulaient lui rendre visite. L’entourage d’Ousmane Sonko dénonce une « mise en résidence surveillée de fait et illégale ».
De son côté, le gouvernement a insisté au lendemain du procès de l’opposant sur « le maintien de l’ordre public », « une priorité », selon son porte-parole. Le Sénégal est « un État de droit », a assuré le ministre de l’Intérieur.
« Pour des raisons de sécurité », le gouverneur de Dakar a une nouvelle fois interdit la circulation des motos dans le département jusqu’au mardi 30 mai, 17h.
>> À lire aussi : Sénégal: l'opposant Ousmane Sonko arrêté et raccompagné à Dakar par la gendarmerie
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