Reportage
On connaîtra lundi 27 mars le nom du ou de la successeur.e de Nicola Sturgeon. La Première ministre écossaise, pro-indépendance, avait annoncé sa démission à la mi-février. Les deux favoris sont le ministre de la Santé, Humza Yousaf (plutôt vu comme progressiste), et celle des Finances, Kate Forbes, chrétienne pratiquante et conservatrice. Rencontre avec quelques Écossais pas toujours passionnés par la campagne.
Avec notre envoyée spéciale à Édimbourg, Émeline Vin
La campagne a surtout tourné autour des questions de société. Kirsten ne souhaite pas voir Kate Forbes, la ministre des Finances opposée au mariage gay, l'emporter : « Si quelqu'un veut pratiquer sa religion chez lui, c'est tout à fait légitime. Mais pour moi, il est incroyablement dangereux, à notre époque, de mettre au pouvoir quelqu'un qui s'oppose aux droits fondamentaux de tous. Si l'on parlait de race et non de mariage gay, personne ne la soutiendrait ! »
Électrice nationaliste, retraitée, Anthéa trouve pour sa part que la candidate défend la souveraineté écossaise, face à son principal adversaire, le ministre de la Santé : « Elle dit des choses sensées : pour les pêcheurs, pour les communautés rurales de l'ouest de l'Écosse, pour les îles et les Highlands. Elle semble responsable financièrement. Et puis, Humza Yousaf a mis un tel désordre dans l'hôpital public. »
L'élection, réservée aux 70 000 membres encartés du Parti national écossais (SNP), n'a pas passionné les Écossais en général. David ne connaît pas un seul candidat. Et pour lui, aucun ne pourra arriver à la cheville de la sortante, Nicola Sturgeon. « Je n'étais pas d'accord avec tout, dit-il, mais elle faisait ce qu'elle disait, et cela force mon respect. Elle avait l'air d'avoir son travail à cœur, de ne pas faire de la politique pour son intérêt personnel. C'est triste de la voir partir. » La future-ex-Première ministre n'a soutenu aucun des candidats à sa succession.
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