Niger
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

Retraites: l'apaisement, une quête bien difficile pour l'exécutif et les syndicats

Alors que la 10e journée de mobilisation contre la réforme des retraites se déroule ce mardi 28 mars, l'exécutif prône l'accalmie. Emmanuel Macron affirme tendre une main aux syndicats. Laurent Berger, leader de la CFDT, appelle à « un geste d’apaisement pour trouver une voie de sortie ». Mais les débats sont encore dans l’impasse pour l’heure.

150 rassemblements sont prévus dans toute la France ce mardi 28 mars, à l’occasion de la 10e journée de mobilisation contre le projet de réforme des retraites, passé en force à l’Assemblée nationale après le recours au 49.3. Un dispositif de sécurité inédit est mis en place : les foules seront encadrées par 13 000 policiers et gendarmes, dont 5 500 dans la capitale Paris.

Mardi matin, à quelques heures du défilé, le préfet de police, Laurent Nuñez, a dit s'attendre à un millier de black blocks dans la rue, ce qui pourrait conduire à de nouveaux affrontements. Tout le monde a en tête les violences du week-end dernier à Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres.

Il y a un recours disproportionné à la force que nous avions déjà dénoncé au moment des Gilets jaunes.

Jean-Claude Samouiller, président Amnesty International France

Nicolas Feldmann

D'un point de vue politique, l'exécutif tente de reprendre la main. Il clame sa volonté d'apaisement, même s'il reste inflexible. Dimanche 26 mars, la Première ministre s'est dit à l'écoute. Élisabeth Borne a ouvert lundi une vaste séquence de consultations étalées sur trois semaines et y a convié les syndicats, s'ils le désirent.

« L'intersyndicale propose un geste d'apaisement »

Laurent Berger lui a répondu au micro de France Inter. Le secrétaire général de la CFDT ne ferme pas la porte. Mais il garde son cap : il souhaite, comme préalable, la mise « en suspens » du report de l'âge de départ à la retraite à 64 ans. « Rentrer dans un processus de médiation » serait « un geste fort à poser » à ses yeux.

Laurent Berger suggère aussi de « prendre un mois, un mois et demi pour demander à une, deux, trois personnes de faire de la médiation ». Et après ces pas en avant espérés de la part du gouvernement, le leader syndical envisage de « se mettre autour de la table, et on regarde la question du travail, des retraites, sur quoi il peut y avoir ou pas un compromis social ».

« Ce que propose l'intersyndicale aujourd'hui, c'est un geste d'apaisement » qu'il « faut saisir », insiste-t-il. Mais le temps presse, sachant que la décision du Conseil constitutionnel sur cette réforme est attendue d'ici trois semaines. En attendant, de nombreux Français vont battre le pavé une nouvelle fois.