À la veille de la 10e journée de mobilisation contre la réforme des retraites, l’exécutif a voulu afficher un visage studieux, ce lundi 27 mars. Élisabeth Borne a organisé une réunion avec les poids lourds de l’alliance présidentielle à l’Assemblée nationale. Un peu plus tôt dans la journée, la Première ministre avait déjà participé à une rencontre à l’Élysée avec les ténors du gouvernement et de la majorité, où Emmanuel Macron a fait passer quelques messages.
Des visages souriants, mais aucun commentaire à la sortie de la réunion. Pas question de se disperser, l’heure est à la remobilisation avec deux leitmotivs fixés par le chef de l’État : dialogue et fermeté.
« Il faut continuer à tendre la main aux syndicats », a notamment répété Emmanuel Macron, qui garde la porte de l’Élysée ouverte. Mais hors de question pour lui de les recevoir si les centrales demandent préalablement la suspension de la réforme des retraites.
Élargir l'alliance présidentielle
Du dialogue avec les oppositions aussi : Élisabeth Borne a trois semaines pour mener ses consultations avec comme objectif d’élargir les rangs de l’alliance présidentielle et de trouver des majorités sur les textes à venir.
Mais pas avec toutes les oppositions. La France insoumise est ainsi dans le collimateur d’Emmanuel Macron. LFI veut « délégitimer l’ordre raisonnable, nos institutions et ses outils », s’est agacé le chef de l’État, anticipant une fronde des insoumis contre le Conseil constitutionnel, si celui-ci valide la réforme des retraites.
Ne pas céder d’un pouce, donc, mais en souplesse. Cours de gymnastique accéléré en prévision pour le gouvernement et les partis du camp présidentiel, alors qu’Emmanuel Macron enchaînera les déplacements à l’étranger à partir de la semaine prochaine.
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