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Réforme des retraites en France: l'intersyndicale et les partis de gauche gardent le cap

Pendant que la France est suspendue à la décision que rendra le Conseil constitutionnel sur la réforme des retraites, les partis de gauche se mobilisent pour maintenir le dossier en Une de l'actualité.

« Nous allons tous mettre nos écharpes tricolores, ce sera un beau cortège républicain qui ira toquer chez Emmanuel Macron », sourit André Chassaigne. Plutôt que de répondre à l'invitation de la Première ministre Élisabeth Borne de venir dialoguer à Matignon, les partis de gauche organiseront mardi 4 avril une marche symbolique vers le palais de l'Élysée. « Il y a eu trop de mépris du Parlement depuis janvier, si la porte reste close, l'image sera désastreuse pour le président », poursuit le patron des députés communistes. « Il faut que Macron arrête de se cacher », renchérit un cadre écologiste.

Mais l'objectif est surtout d'occuper le terrain, dans l'attente de l'arbitrage du Conseil constitutionnel, explique Aurélien Devernoix, du service politique de RFI. Les Sages de la rue Montpensier doivent rendre le 14 avril leur décision sur la conformité de la réforme des retraites avec la Constitution. « Pour l'instant, les syndicats sont seuls en première ligne et si la mobilisation s'essouffle, on aura du mal à relancer », explique un conseiller écologiste.

Les partis de la Nupes veulent donc se faire entendre et contrer la communication de l'exécutif. « Ils essaient de nous attirer sur d'autres sujets », avertit André Chassaigne, « il faut éviter le piège ». D'où la décision de décliner l'invitation d'Élisabeth Borne qui lance une série de consultations à partir du lundi 3 avril. « On a deux semaines à tenir » souffle-t-on dans les rangs de la Nupes. « Si le Conseil constitutionnel valide notre proposition de référendum d'initiative populaire sur la réforme, on sera parti pour neuf mois de campagne et c'est nous qui aurons la main. »

Garder une intersyndicale unie

De son côté, l'intersyndicale a accepté l'invitation à Matignon, mercredi 5 avril. « Ça peut durer cinq minutes », si l'exécutif refuse de revenir sur la réforme et sa mesure-phare, le report de l'âge légal à 64 ans, a prévenu la nouvelle numéro un de la CGT, Sophie Binet. Si elle s'est réjouie que l'intersyndicale accepte de la rencontrer, Elisabeth Borne a prévenu ce vendredi : la réforme des retraites sera « évidemment » abordée, mais pas question de la mettre « en pause ».

Ce discours sur l'unité syndicale préservée face à la réforme qui tient depuis bientôt trois mois rassure en tout cas les autres syndicats. « Un très bon signal » salué par la numéro 2 de la CFDT, Marylise Léon. De son côté, le président de la CFE-CGC, François Hommeril, affirme n'avoir « aucun doute que la dynamique va continuer ».

Tout comme les partis de gauche, les syndicats misent sur la demande de référendum d'initiative partagée. Une ultime « porte de sortie par le haut » qui permettrait de prolonger le mouvement social, estime Laurent Escure, secrétaire général de l'Unsa.

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