La province du Nord-Kivu est confrontée à une très importante crise humanitaire. Près de 800 000 personnes ont été déplacées depuis un an, principalement en raison du conflit lié au M23, une rébellion soutenue, selon l’ONU notamment, par le Rwanda voisin et qui a depuis un an conquis une partie de la province du Nord-Kivu dont Goma est la capitale. Dans la ville, les camps sont saturés. L’UE a mis en place un pont humanitaire. Depuis le 10 mars, deux avions chargés d’aide ont relié l’Europe à l’est de la RDC. Avec comme cargaison, notamment, des traitements contre le choléra, une épidémie qui flambe dans les camps de déplacés.
Avec notre envoyée spéciale à Goma, Paulina Zidi
« Nous sommes dans le bloc 255, il a quatre malades aujourd’hui même. Lui, il était malade il y a au moins trois jours. Heureusement, Dieu merci, il est guéri. » Lui que Bazapa, chef d’équipe Croix Rouge nous présente, c’est Pascal, un rescapé. « J’ai eu le choléra dimanche… J’ai eu tous les médicaments possibles… »
Il a pu être soigné grâce au chargement du pont aérien arrivé la semaine dernière. Dedans, il y avait beaucoup de sels d’hydratation, du sérum oral. De quoi soigner rapidement le choléra. « Il était là alors que les médicaments ont été amenés il y a trois jours… »
Et pour Jean Liolongo de l’Unicef au Nord-Kivu ce chargement de médicaments est tombé du ciel.
« Le choléra, c'est la diarrhée et les vomissements. Pour lutter contre, il faut ce type de traitement, du sérum oral. Ce sont ces sérums qui sont en train d'aider tous les cas suspects. Nous sommes en train d'en distribuer même en dehors du camp, dans les ménages autour du camp. Ça tombe au bon moment ».
Face à cette flambée de choléra, l’Unicef et ses partenaires espèrent que le pont aérien continuera ces prochaines semaines.
