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Philippines: un journaliste radio tué par balle, le troisième depuis juin 2022

Un journaliste radio a été tué ce mercredi 31 mai par balle devant son domicile dans la province centrale de Mindoro oriental, dans le centre des Philippines. Il s'agit du 3ᵉ assassinat d'un journaliste dans l'archipel, depuis l'arrivée au pouvoir en juin 2022 du président Ferdinand Marcos Junior.

Cresenciano Bunduquin, journaliste radio de 50 ans, a été abattu par des hommes armés circulant à moto à Calapan, dans le centre des Philippines. Selon la police, l'un des assaillants a été tué par le fils du journaliste, qui l'a heurté avec sa voiture alors qu'il fuyait le lieu du crime. L'autre suspect a réussi à prendre la fuite. 

Cresenciano Bunduquin animait une émission sur la radio 101.7 DWXR et sur Facebook, selon le directeur de la radio Jester Joaquin, qui a décrit un journaliste « sans concession ». L'animateur était connu pour sa couverture de sujets sensibles comme la récente pollution au pétrole dans la région, les paris illégaux ou encore la politique locale. 

« Il m'avait dit avoir reçu des menaces, mais sans plus de précisions », a rapporté le directeur de la radio. Il avait évoqué son souhait de changer de carrière, et c'est pour cela qu'il avait lancé un élevage de poulets, parce qu'il voulait vivre en paix », a-t-il ajouté.

La police va tenter de déterminer si l'assassinat du journaliste était lié à son activité professionnelle ou à un différend d'ordre privé, selon le colonel Delorino. En octobre dernier, un autre journaliste radio, Percival Mabasa avait été abattu dans la banlieue de Manille alors qu'il se rendait à son studio.

>> À lire aussi : Philippines: un journaliste tué à son domicile, le 21e en cinq ans

« Le meurtre de Cresenciano Bunduquin montre une nouvelle fois à quel point les journalistes aux Philippines travaillent dans un climat de menaces, en dépit de nos progrès dans le classement de la liberté de la presse et des relations plus respectueuses des médias avec l'administration actuelle », a réagi le président de l'Union nationale des journalistes aux Philippines, Jonathan de Santos.

Les médias sont en effet régulièrement la cible d'assassinats et d'intimidations, même si l'administration Marcos a fait progresser le pays dans le classement de la liberté de la presse, en comparaison à son prédécesseur Rodrigo Duterte. Autre problème majeur : l'impunité des auteurs de telles exactions, qui ne sont que très rarement poursuivis. Cela augmente « le risque de telles attaques », selon l'union des journalistes philippins.

(Avec AFP)

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