Boris Johnson est auditionné ce mercredi 22 mars par la commission d’enquête parlementaire sur le « Partygate ». L’ancien Premier ministre britannique est soupçonné d’avoir induit la Chambre des communes en erreur en assurant qu’aucune règle sanitaire n’avait été enfreinte pendant les fêtes à Downing Street, en plein confinement en 2020 et 2021.
Avec notre correspondante à Londres, Emeline Vin
Le dossier de défense de Boris Johnson a été publié. Dossier dans lequel il admet qu’il a menti au Parlement, mais en toute bonne foi, en pensant dire la vérité, assure-t-il. La commission parlementaire estime qu’il aurait dû « déduire, conclure », en tant que dirigeant du pays, que les rassemblements contrevenaient aux règles qu’il avait lui-mêmes fixées. « Cela ne me paraît pas logique du tout », réplique l’ancien Premier ministre dans son dossier d’une cinquantaine de pages.
Il y explique d’ailleurs que ses conseillers lui avaient assuré que tout était en ordre, et que c’est sur cette base-là qu’il s’est présenté au Parlement. Le dossier rassemble aussi les déclarations de témoins qui louent la conduite de Boris Johnson lors des fêtes de Downing Street : « C’était le plus raisonnable d’entre nous », « il n’a bu que de l’eau », « il est resté très peu de temps ».
L’ancien Premier ministre va devoir se défendre, dans une audition télévisée, pendant quatre heures, ce mercredi après-midi. Les sept députés du comité parlementaire sur les privilèges soumettront ensuite au vote du reste des élus la sanction éventuelle, d'ici au mois de mai : des excuses publiques, une suspension, voire un renvoi, même si cette dernière option paraît peu probable.
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