Niger
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

Les Uruguayens exaspérés face au manque d'eau descendent dans la rue

En Uruguay, la sécheresse historique provoque une grave crise de l'eau potable. Pour faire durer le peu d'eau douce restante, le gouvernement a décidé de puiser dans l'embouchure du Rio de la Plata où l'eau douce se mélange avec l'eau salée de l'océan Atlantique. L'eau qui sort des robinets a un fort goût de sel et elle est déconseillée aux personnes malades. Ce mercredi, les Uruguayens sont descendus dans la rue pour réclamer des actions urgentes de leur gouvernement.

Dans ce petit pays d'Amérique du Sud, les principaux réservoirs et cours d'eau sont à sec. Dans les rues de la capitale, Montevideo, ils sont plusieurs milliers de manifestants à frapper des bouteilles et des bidons vides par terre. 

« Depuis 26 jours maintenant, la zone métropolitaine, c'est-à-dire le sud du pays où vit 60 % de la population uruguayenne, est privée d'eau potable, explique Maria Selva, membre du réseau « Amis de la terre » en Uruguay. Nous avons de l'eau courante, mais avec des niveaux de chlorure de sodium [nom scientifique du sel, NDLR] supérieurs aux niveaux autorisés. »

Maria Selva pointe le manque de préparation du gouvernement face à cette conséquence du réchauffement climatique : « En raison du changement climatique, nous traversons un moment de sécheresse très important. Mais nous aurions pu y faire face d'une autre manière. Nous savions que cela allait arriver. Et pourtant rien n'a été prévu et aujourd'hui encore, il n'y a aucun plan d'urgence pour faire face à la crise que nous vivons. » La sécheresse n'explique en effet pas tout.

Le barrage du Canelon Grande, en Uruguay, à un niveau extrêmement bas en ce mois de mai 2023.
Le barrage du Canelon Grande, en Uruguay, à un niveau extrêmement bas en ce mois de mai 2023. REUTERS - MARIANA GREIF

S'il est vrai qu'en Uruguay, il a plu trois fois moins que la normale au cours de l'année, le manque d'investissements dans les infrastructures serait, lui, responsable de plus de 1 500 fuites sur le réseau d'eau potable. Et la solution à la crise ne tombera pas du ciel de sitôt : les météorologues prévoient le retour des pluies au plus tôt en juillet. 

>> À lire aussi : Grand Reportage - Sécheresse en Andalousie: le potager de l'Europe déshydraté

Poursuivez votre lecture sur les mêmes thèmes :