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Le Sri Lanka touche une première partie du plan d'aide du FMI

Le FMI vient de verser une première tranche de paiement au Sri Lanka pour faire face à la crise financière historique que vit le pays depuis plus d’un an, qui a entrainé une inflation insoutenable et une pénurie de beaucoup de biens essentiels. Environ 308 millions d’euros viennent d’être versés, dans le cadre d’un prêt de 2,7 milliards d’euros, payé sur 4 ans. Le président sri-lankais assure que c’est le début de la relance de l’économie.

Juste après l’annonce de l’accord du prêt du Fonds monétaire international (FMI), le président Ranil Wikremesinghe est venu ce mercredi au parlement, très optimiste, explique notre correspondant régional, Sébastien Farcis.

« Avec cet accord du FMI, nous pouvons construire le futur de notre jeunesse et redresser notre mère patrie. Car nous avons l’assurance que le Sri Lanka n’est plus un pays en faillite, et que les affaires peuvent reprendre », a déclaré le président sri-lankais.

L'île d'Asie du Sud et le FMI étaient parvenus à un accord en septembre 2022, mais le programme était resté en suspens, l'institution n'étant pas satisfaite des garanties apportées par la Chine, le principal créancier bilatéral du pays. Le 6 mars 2023, Pékin a accordé de nouvelles concessions, jugées alors suffisantes par le FMI, qui a dès lors programmé la réunion de son conseil d'administration, la dernière étape nécessaire pour valider le plan d'aide.

Le Sri Lanka devra enfin trouver un accord avec l'ensemble de ses créditeurs, en particulier le secteur privé, qui détient plus de 40% de la dette extérieure du pays, selon les données disponibles sur le site du ministère sri-lankais des Finances.

Des difficultés

Ce prêt impose des conditions strictes : la baisse de la corruption, la réduction des dépenses publiques et l’augmentation des recettes. Les impôts ont ainsi déjà été fortement élevés, ce qui a mené à d’énormes manifestations. Mais pour ce cadre du secteur bancaire, qui préfère rester anonyme, il faut voir plus large. 

« La solution pour sortir de cette crise est de résoudre notre pénurie de devises étrangères, et pour cela, nous devons augmenter la production locale, afin de réduire les importations et d’augmenter les exportations. Or, nous ne voyons aucune stratégie dans ce sens de la part du FMI ou du gouvernement. »

Au plus fort de la crise, le Sri Lanka a subi une pénurie de lait et de médicaments, des produits importés que le pays ne pouvait plus acheter par manque de devises étrangères.

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